Re: Help ! (ponctuation...)

[Jacques Melot <melot@xxxxxx>]

Le 1/06/97, à 8:43 -0000, nous recevons de Patrick Cazaux :

>>Je cite Patrick, le seul qui ait raison avec moi :-)))
>>
>>Je m'obstine ;-), parce que je continue à penser que le point est
>>redondont, et que la capitale marque suffisemment le début de la phrase
>>suivante, que ces _cinq_ signes de ponctuation sont vraiment trop lourds.
>
>
>Hem... Je ne suis pas aussi sûr que nous ayons raison, compte tenu de
>l'abondance et de la qualité de l'opposition.
>J'ai vérifié dans le code typo (celui de la férération CGC de la
>communication), qui apporte une réponse catégorique et néanmoins
>contradictoire.
>
>A l'article « Points de suspension », je cite :
>
>     Les points de suspension [...] se confondent avec le point final ou
>le point
>     abréviatif :
>     « ... Ma première idée, mon premier mouvement ont été d'aller me
>jeter à vos pieds... »
>     Il s'agit, bien entendu, d'une invention brevetée s.g.d.g...
>
>
>A l'article « Parenthèses », je cite :
>
>     Ces mêmes signes [c-à-d les points d'exclamation, d'interrogation et
>le point
>     de suspension, note de moi-même] peuvent termier la phrase sans
>exclure la ponctuation
>     qui vient immédiatement après :
>     « Je porte l'as de trèfle (admire mon malheur !). »
>
>     Lorsque l'intercalation forme un phrase entière et indépendante de
>celle qui précède,
>     la ponctuation finale se met avant la parenthèse :
>     Quelle horreur !... (Elle recule épouvantée.)
>
>
>Moi qui ai le goût des syllogisme, j'avoue que je suis perplexe.
>Car, si :
>primo : la dernière règle semble montrer qu'on ne redouble pas le point
>final de part et d'autre de la parenthèse, et si
>secundo : les points de suspension remplacent le point final (première règle),
>alors on ne doit pas redoubler la ponctuation finale.
>
>Mais l'avant dernière règle semble admettre le redoubblement de
>ponctuation de part et d'autre de la parenthèse. Alors ?


   À mon avis, il ne se sont pas aperçu de la contradiction et c'est à nous
de faire le tri.

1. Les points de suspension ne sont pas équivalents à un point final. Je
prétends (qu'en penser-vous ?) que le construction que j'ai donnée hier :

>   Les trois points peuvent marquer l'hésitation, dans ce cas il est clair
>que ce qui suit ne commence pas par une capitale.
>
>   Non, enfin oui... euh... ah et puis je ne sais pas !

est tout à fait viable.

2. Ce que vous rapportez, l'exemple notamment, ne tient pas debout :

>     Les points de suspension [...] se confondent avec le point final ou
>le point
>     abréviatif :
>     « ... Ma première idée, mon premier mouvement ont été d'aller me
>jeter à vos pieds... »

   À mon goût, et sans doute plus objectivement, les points de suspension
qui entourent la phrase entre guillemets sont une aberration typographique,
ne serait-ce que parce que les premiers n'ont pas nécessairement le même
sens que les seconds (les premiers peuvent indiquer une suppression, les
seconds également ou bien être l'indication d'une phrase non finie,
c'est-à-dire de vrais points de suspension, dans le texte original). Il est
bien préférable d'employer [...].
   De plus, la règle « Les points de suspension [...] se confondent avec le
point final ou le point abréviatif », est à rectifier et préciser, ne
serait-ce que parce qu'elle est en contradiction flagrante avec l'exemple :
a-t-on jamais commencé une phrase par un point final !? (« ... Ma première
idée [...] ».)

>
>Liliane, passe-moi l'aspirine !


   Bien le bonjour à Liliane ! Pendant qu'elle est debout, qu'elle m'en
passe une aussi. Merci...

   Amicalement,

Jacques Melot, Reykjavík
melot@xxxxxx

N. B. Nous, ici, ont dissout l'aspirine dans un grand verre de whisky.

>
>Patrick Cazaux
>Cadratin
>pcazaux@xxxxxxxxxxx