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Message : Re: Comment supprimer les veuves ?

(Alain Hurtig) - Vendredi 04 Juillet 1997
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Subject:    Re: Comment supprimer les veuves ?
Date:    Fri, 4 Jul 1997 08:54:56 +0200
From:    Alain Hurtig <alain.hurtig@xxxxxx>

At 0:57 +0100 4/07/97, Jean-Pierre Lacroux wrote:
>On peut aussi se tourner vers les bonnes vieilles méthodes draconiennes,
>qui ont le charme désuet de l'évidence : les pages longues et, surtout,
>courtes (une ligne de moins) exterminent allégrement orphelins (éliminés
>par une page courte) et veuves (>page longue).
>
C'est plus de l'extermination, c'est carrément du génocide ;-)

Comment justifier (c'est bien le cas de le dire) ce genre de pratique ?
Parfois on ne peux pas faire autrement (fin de chapitre, encore faut-il ne
pas laisser deux ou trois lignes seulement sur la dernière page d'un
chapitre, en tout cas dans les formats courants - pour un tout petit
ouvrage, avec quinze ou viongt lignes par pages, le problème est moindre),
ou encore d'intertire qui tombe en bas de page .

Quand même, un empagement est calculé en fonction d'une esthétique, d'un
sentiment qu'on veut donner à la lecture, du nombre de pages maximum qu'on
accepte d'imprimer, etc. Il détermine le gris typographique. Il ne dépend
pas de la fantaisie meurtrière d'un plan d'épuration du veuvage et des
orphelinats...

Bref, ça me semble être un bien mauvais parti que celui-là.

L'idéal, c'est entendu quand il y a des notes en bas de page, parce qu'il
suffit de modifier l'espacement entre la note et le texte pour marier la
veuve de la page d'après, ou donner une famille aux petites orphelines.

Tiens, tant qu'on en est à ces histoires de bas de page... Êtes-vous
1. très sévère,
2. Simplement vigilant,
3. Totalement indifférent
vis-à-vis des césures en bas de page et en avant-dernière ligne de paragraphe ?

Est-ce ça dépend pour vous du type de travail, de l'humeur et du temps, ou
appliquez-vous un principe général et intangible ?


>Je n'aurais pas dû envoyer ce message... Je pressens que je vais me
>faire taper sur les doigts...
>
C'est fait :-)

Alain Hurtig         mailto:alain.hurtig@xxxxxx
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« Quand on n'a plus rien à désirer, tout est à craindre ; c'est une
félicité malheureuse. La crainte commence où finit le désir. »
   Baltasar Gracian, L'homme de cour.