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Message : Re: [K2] & sci

(Olivier RANDIER) - Lundi 02 Mars 1998
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Subject:    Re: [K2] & sci
Date:    Mon, 2 Mar 1998 02:34:37 +0100
From:    Olivier RANDIER <orandier@xxxxxxxxxxx>

>Concernant « Re: [K2] & sci (limite) », Alain Hurtig écrit :
>«
>« Mon idée est qu'un éditeur de maths doit générer un EPS (en fichier séparé
>« ou intégré dans le corps du document, je m'en fiche), cet EPS étant inséré
>« dans le flot du texte.
>
>mon souci, face à ça, c'est de ne pas introduire un bastion rigide
>« image », il faut que la typo reste cohérente, qu'il y ait une sorte
>d'héritage du corps par défaut du texte sur les paramètres en math,
>par exemple, il faut aussi qu'une formule tapée au kilomètre dans le
>texte, ne soit pas rendue de façon incohérente avec sa version isolée
>en formule centrée. J'aimerais aussi qu'une fois la formule produite,
>je puisse éditer des détails directement dedans sans appeler un
>module. Imaginons que j'ai écrit une formule du genre tg(3x+2) que je
>voudrais changer en tan(3x+2) : j'aimerais pouvoir le faire
>directement. Bon, ça c'est un détail, ça dépend de la difficulté de la
>mise en oeuvre, mais le fait que la typo des maths vive au même rythme
>que celle du texte est en revanche crucial.

Je suis parfaitement d'accord avec Thierry : la démarche par génération
d'images importées est potentiellement source de problème : comment gérer
le trapping dans les EPS ? Si on change la fonte utilisée, va-t-il falloir
refaire toutes les images ? Comment va se faire le placement, par exemple,
de la barre de fraction d'une formule importée, par rapport au deux-point
du texte courant ?...
Dans ma brochure Texas, il y avait 400 imports ; avec les formules, j'en
aurais eu combien ? 2000 ?

Après ma petite expérience avec MathX, je suis convaincu que le texte doit
rester du texte, fut-il trituré par postscript. Ca me semble possible,
surtout si le logiciel est capable de gérer des créations d'instances MM ou
des commandes de déformations complexes de caractères comme celles cités
par Jacques dans sa thèse. Je pense qu'on peut demander ça aux créateurs de
Postscript.

>« Un double-clic sur le bloc en question suffirait à ouvrir l'éditeur
>« mathématique et scientifique.
>«
>« Celui-ci comprendrait :
>«
>« 1. Une interface graphique pour monter les formules, à l'exemple de
>« l'excellent MathType (qui existe sur Mac et PC, et est surtout connu comme
>« complément de Word), ou du moins excellent FrameMaker (un logiciel Adobe,
>« soit dit en passant).

>« 2. Un paramétrage typographique fin, avec feuilles de styles (afin de
>« pouvoir conserver ses paramètres et les réappliquer ou les modifier d'une
>« formule à l'autre, d'un document à l'autre). Faut-il ici entrer dans les
>« détails de ce paramétrage ? Thierry en a donné la plupart des éléments, je
>« crois, mais on peut faire une recension..
>
>ce qui serait important, là, ce serait de recenser les attributs et
>fonctions typographiques _supplémentaires_ par rapport à ce qu'a tout
>programme de typo. Si on n'en dispose pas dès le départ, la suite ne
>sert à rien. Une grande erreur (typique) de la plupart des programmes qui
>composent les maths comme du texte, c'est qu'ils gèrent très mal les
>indices et les exposants : dans une intégrale, l'« indice » doit être
>beaucoup plus à gauche que l'« exposant », mais c'est pareil pour une
>lettre italique, il y a aussi le problème de placer (verticalement et
>horizontalement) en exposant une formule déjà complexe, de prévoir un
>espacement différent pour une même lettre selon ce qu'elle représente.
>Ce qui m'inquiète, c'est que ce travail dce recension est  énorme, il serait
>presque plus simple de montrer un EPS avec un certain nombre de
>formules.

C'est exactement ce que je voulais dire quand j'avais commencé à aborder
l'idée d'architecture ouverte de styles. Mais, contrairement à ce que vous
pensez, je crois que le travail de recensement n'est pas si important que
ça, si on admet le fait que ces attributs peuvent être cumulatifs. Le
problème du placement des indices et des exposants relève plutôt de la
gestion du crénage (via le crénage par enveloppe).

>«
>« 3. Une interface texte (macro-commandes, tags, appelons ça comme on voudra)
>« qui permette d'effectuer des modifications fines si nécessaire.

>moi oui. Pour moi 1. et 3. sont deux facettes pour entrer
>l'information à mettre en forme, qui peuvent être indépendantes et
>auto-suffisante. Par expérience, je sais que c'est plus facile pour un
>mathématicien de taper \int_a^b que d'aller dans un éditeur
>d'équation, reconnaître la forme graphique de la formule, cliquer
>20 000 fois, etc. Je sais aussi qu'ils sont à peu près seuls dans ce
>cas. Ce dont on parle permettrait de faire cohabiter sans heurts les
>deux approches. Les feuilles de style qui interviennent à un autre
>niveau, sur les paramètres de formatage, relèveraient d'un
>maquettiste.

Bien vu.

Olivier RANDIER -- Experluette		mailto:orandier@xxxxxxxxxxx
		http://perso.wanadoo.fr/thierry.vidal/
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