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Message : QP, Altavista et traduction automatique

(Alain LaBonté ) - Vendredi 06 Mars 1998
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Subject:    QP, Altavista et traduction automatique
Date:    Fri, 06 Mar 1998 09:02:23 -0500
From:    Alain LaBonté  <alb@xxxxxxxxxxxxxx>

   Il semble que le mode QP (QUOTED PRINTABLE, intraduisible en français,
vous savez : les horreurs du style « l'=E9t=E9 » pour « l'été ») cause un
autre problème, à ajouter à la liste des nombreux inconvénients que cause
ce mode : certains de mes correspondants anglophones font traduire par
Altavista les textes que je diffuse en français, et lorsque le code QP
produit par un serveur de liste quelconque n'est pas décodé par leur
logiciel de courrier électronique pour diverses raisons (et il y en a des
dizaines!), Altavista ne traduit tout simplement pas ce qui lui est transmis.

   Voici un cas réel sur lequel on pourrait écrire un roman :

   Mes correspondants du Centre mondial de soutien technique des langues
nationales d'IBM à Toronto reçoivent mon courrier par l'intermédiaire de
divers serveurs (le chemin étant variable). Certains sont de niveau ESMTP
(c'est-à-dire capables d'accepter 8 bits par octet), certains autres sont
encore de niveau SMTP (à 7 bits), mais leur logiciel ne reconnait pas les
balises MIME, peu importe le code reçu.

   Donc, certains jours, ils reçoivent mes textes sur 8 bits par octet et
ils les transmettent à Altavista, ce qui fonctionne assez bien pour qu'ils
puissent suivre mes messages (parfois en ayant recours à mes originaux, car
ils ne sont pas cancres au point où le français serait comme du martien
pour eux, l'anglais n'étant après tout qu'un dialecte du français).

   Par contre, d'autres jours, ils reçoivent des dégelées de =E9 et autres
=20, =A0 ou =D0, ce qui n'est bien sûr pas même bon à produire une K7 (; .
À tout hasard, ils soumettent cela, et c'est la catastrophe...

   Il me semble qu'il serait facile pour un outil comme Altavista, quand on
lui dit de traduire du français à l'anglais, de déduire quel est le code
original sous-jacent, sans avoir besoin de recourir à des balises MIME, qui
ont été perdues de toute manière. Une sous-fonction pourrait même être de
traduire non pas du français à une autre langue, mais du français bousillé
au français tout court, uniquement en corrigeant ces caractères obscènes.
Ce serait utile, facile à déduire et très fiable. Ce genre de fonction
pourrait d'ailleurs ne pas se limiter au mode QP, mais déduire aussi la
nature de tout code, surtout quand on annonce au départ quelle est la
langue utilisée.

Alain LaBonté
Québec