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Message : THE END

(Jean Fontaine) - Vendredi 06 Mars 1998
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Subject:    THE END
Date:    Fri, 6 Mar 1998 03:37:56 -0500
From:    "Jean Fontaine" <jfontain@xxxxxxxxxxx>

Alain Hurtig écrit :

>L'amusant de ce débat, c'est qu'il s'agit d'un livre idéal, qui se
>coulerait idéalement soit à la vision de Thierry, soit à celle de
>Jean-Pierre.
>
>Hélas, dans la vie courante, ces saligauds de textes ont la facheuse idées
>d'avoir des alinéas (je dis « alinéas », sinon JP va se moquer cruellement
>de moi ;-))  qui se terminent là où bon leur semble...


   Le dernier mot ou signe de chaque alinéa devra obligatoirement se
terminer sur une ligne creuse de telle sorte qu'il divise ladite ligne selon
la divine proportion ou section dorée. Voilà. J'ai dit. Cela met un terme
définitif au débat. Exécution ! Et sans discuter !

   Plus sérieusement, pour revenir à la question de l'achèvement des
chapitres et des livres, quelles sont les tendances dans l'emploi de
marqueurs explicites, visuels? Je pense à des choses comme :

   - un cul-de-lampe, une vignette (je ne suis pas sûr que ces termes soient
justes dans ce contexte, mais je parle d'un quelconque petit truc décoratif,
quoi)

   - le mot « FIN » dans le cas du dernier chapitre (en supposant que ce mot
ne fasse pas partie du roman lui-même, mais qu'il soit un ajout de
l'éditeur). Ce mot est peut-être plus fréquent dans le cas d'un roman en
plusieurs volumes ou tomes.

   Ma première impression serait que de tels procédés sont plutôt démodés et
ne font pas très « nouveau roman ». Dans la littérature « sérieuse » (comme
dans « musique sérieuse »), la mode est plutôt aux textes autosuffisants à
la typographie minimaliste d'où toute décoration rococo est bannie. Et
l'auteur considérerait probablement comme une insulte qu'un béotien vienne
plaquer le mot « FIN » au bout de son oeuvre si génialement conclue. Ça
ferait terriblement « premier degré ».

                                    *
                                  *   *

   Même question pour les trois astérisques formant un triangle et servant
parfois à indiquer une coupure importante entre deux alinéas. Selon le
lexique de l'I.N., ce symbole sert de chapeau (et non de cul-de-lampe) et
doit donc se situer sur la même page que l'alinéa qu'il précède (quoique je
jurerais l'avoir déjà vu en fin de page). Il a tendance à se raréfier, non?

   Je me demande aussi si, dans certaines éditions de poche, l'achevé
d'imprimer ne se trouve pas carrément sur la même page que le dernier
alinéa. Pas zen du tout, ça.

   FIN (de l'épisode)


Jean Fontaine
jfontain@xxxxxxxxxxx