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Message : Re: AbrÈviation de courrier Èlectronique

(Jacques Melot) - Vendredi 20 Mars 1998
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Subject:    Re: AbrÈviation de courrier Èlectronique
Date:    Fri, 20 Mar 1998 11:09:07 +0000
From:    Jacques Melot <melot@xxxxxx>

 Le 20/03/98, à 10:45 +0000, nous recevions de Alain Hurtig :

>At 10:38 +0100 20/03/98, Emmanuel Curis wrote:
>>Sinon, pour le e, la solution du « e-robasse » qui a été citée ici, il
>>me semble, est sympathique.
>>
>Sauf qu'elle est copyrightée...
>
>Dans Libé de ce matin, il y a plein de pages de publicités d'IBM, avec
>plein de texte où il manque la lettre « e ».
>
>Conclusion en dernière page : « Vous voy z bi n qu'il  st tr s difficil  d
>s  pass r d   {e-robasse} ».
>
>C'est vrai que c'est difficile à lire.
>
>Sauf qu'on s'en fout : on ne lit pas les pubs :-).
>
>--------------
>Là où la vérité de cette opération se dévoile, là où le rapt de la langue
>se dit sans aucun fard, c'est qu'il s'agit bien de « e-business » (c'est le
>nom du caractère), dont, nous explique le slogan : « Il est difficile de se
>passer. » Bref, on est obligé de l'emploier, et de payer des royalties !
>
>Pour ma part, je me passe fort bien de cette captation que la marchandise
>opère sur l'échange entre les êtres vivants, les êtres de langage. Je ne
>vois pas pourquoi on remplacerait le « e » par ce glyphe appartenant à IBM
>(et je trouve que cette « plaisanterie » publicitaire n'est pas drôle, mais
>glaçante). Jamais un coup de finance n'abolira l'humanité, ni un coup
>d'e-business ne supplantera la valeur d'usage sur la valeur d'échange
>[comme je deviens pompeux et ridicule tout à coup ;-) Pardonnez-moi :-)))].


   Voilà qu'après le post-modernisme, qui ne fait plus rire personne, et
son jargon, Alain initie l'e-modernisme...


>
>Au fait, qui a dit que la typographie n'était pas politique ?
>
>Alain Hurtig
>mailto:alain.hurtig@xxxxxx
>-------------------------------------------------------------------------------
>J'apprends à vouloir tout et à n'attendre rien, guidé par la seule
>constance d'être humain et la conscience de ne l'être jamais assez.
>   Raoul Vaneigem, _Nous qui désirons sans fin_.