Archive Liste Typographie
Message : Une question capitale (Sylvie Lachize) - Mardi 31 Mars 1998 |
Navigation par date [ Précédent Index Suivant ] Navigation par sujet [ Précédent Index Suivant ] |
Subject: | Une question capitale |
Date: | Tue, 31 Mar 1998 11:22:58 -0500 |
From: | Sylvie Lachize <slachize@xxxxxxxxx> |
Bonjour à tous, Je suis nouvelle chez vous, alors il faut que je vous prévienne: je suis logicienne, philosophe et je m'intéresse à la typo depuis les conférences d'Hector Obalk à Beaubourg. Depuis aussi que j'ai découvert qu'il y avait des règles typographiques, pas toujours évidentes à appliquer. J'ai déjà soumis mon problème au groupe de discussion fr.comp.pao, mais je suis encore intriguée. Peut-être voudrez-vous alimenter mes réflexions sur le sujet. Voilà, il s'agit de la règle gérant les capitales dans les noms d'établissements d'enseignements. Je m'y trouve confrontée en rédigeant l'affiche d'un colloque. Dans certains ouvrages de typographie, on dit de mettre une capitale au premier nom si c'est une raison sociale. Par exemple, on écrira "l'Université du Québec à Montréal" car ce nom est leur raison sociale mais on écrira "l'université McGill" car leur raison sociale, je suppose, doit être "McGill University". Mais encore faut-il le savoir quelle est la raison sociale de l'établissement. Comment dois-je écrire "l'u(U?)niversité de Pétaouschnok"? Et pourquoi écrit-on "l'université de Paris I" (d'après certains de leurs documents administratifs, comme ma carte d'étudiante) alors que leur raison sociale est certainement "Université de Paris I" et pas "de Paris I" ou "Paris I"? Il faudrait connaître les raisons sociales de tous les organismes dont on écrit le nom. Pas pratique. Et puis ça crée des disparités gênantes: je devrais écrire sur mon affiche que le colloque est organisé par "L'Université de Montréal, l'Université du Québec à Montréal, le collège Maisonneuve, l'université Paris-I et l'Institut d'histoire des sciences". Ceux qui n'ont pas de capitale ont l'air un peu bêtes, et graphiquement ça fait moche. Il me semblait que l'intérêt des règles de typographie, c'était justement de donner des recettes permettant de prédire l'usage: même si je ne connais pas l'établissement dont je parle, je sais que parce qu'il s'agit d'un collège parmi d'autre collèges, je vais l'écrire "collège X" et pas "Collège X". Dire que la raison sociale prime, c'est finalement dire qu'il n'y a plus de règle et que le typographe doit connaître la raison sociale de l'université de Pétaouschnok pour pouvoir l'écrire correctement. Est-ce que ça ne rend pas le respect de la règle impossible? Ça ne vous déprime pas trop? Sylvie, Montréal
- Une question capitale, Sylvie Lachize <=
- <Possible follow-ups>
- Une question capitale, JD Rondinet (02/04/1998)
- Division, dennis collins (02/04/1998)
- Re: Une question capitale, Jean Fontaine (02/04/1998)