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Message : Re: Bequilles pour majusculite (fut : Noms des choses)

(Jacques Melot) - Jeudi 27 Août 1998
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Subject:    Re: Bequilles pour majusculite (fut : Noms des choses)
Date:    Thu, 27 Aug 1998 14:00:23 +0100
From:    Jacques Melot <melot@xxxxxx>

 Le 27/08/98, à 9:21 +0100, nous recevions de Leraillez Benoit :

>Le 27.08.98 6:52 Bernard Chombart, Bernard_CHOMBART@xxxxxxx, a écrit :
>
>>Ou bien vous avez réagi trop vite,
>
>Comme lui,
>
>>ou bien vous n'êtes pas abonné aux bonnes listes,
>
>J'ai retiré mycologia-europaea@xxxxxx et france_langue@xxxxxxxxxx
>que je ne connais point.


   C'est un bon point !


>Je me suis abonné à cette liste dès que j'en ai
>connu l'existence, pour apprendre. Et j'ai cru, mais à tort donc, que
>s'était l'endroit le plus adéquat pour obtenir ce genre de réponse.
>
>>ou bien vous lisez beaucoup trop en diagonale,
>>ou bien alors vous êtes carrément de mauvaise foi.
>
>Ni l'un ni l'autre.
>
>>De tous les procès qu'on ne peut pas faire à Jacques,
>>celui-là est le plus impossible !
>
>Pourtant quand une réponse dévie à tel point d'une question. Quand on
>pose une question technique et que la seule réponse est politique...


   La période de turbulence typographique par laquelle nous passons et dont
vous semblez aussi souffrir résulte en partie de pressions d'une nature
telle qu'il ne faut pas s'étonner que certains choisissent parfois le
terrain politique.

   Cela me rappelle un théorème que Roger Godement avait inclus dans son
fameux cours d'algèbre : « Apolitique donc de droite ». Je sais que
l'argument est maintenant infiniment moins percutant qu'au moment où il a
été émis (1968), mais, tout de même, il est bon de le méditer...
   (Je prends les devants afin de supprimer tout malentendu : je ne vous
accuse pas d'être de droite - à l'époque où nous vivons, certains se
demanderont même en quoi diable ceci pourrait bien constituer une
accusation !)


>>Et j'ajoute que je suis d'accord avec lui. Bien que simple
>>particulier, je refuse qu'on brade ma langue pour gagner
>>soit quelques pence, soit même des montagnes de dollars.
>
>Je suis aussi d'accord sur certains points (mettre une capitale à chaque
>mot n'est pas du meilleur goût et ne rend pas la lecture aisée), mais
>d'une question il en ressort un débat politico-philosophico-... De plus
>si quelqu'un a envie d'Écrire De Telle Sorte Il Le Fera Avec Ou Sans
>L'Aide D'Un Logiciel (c'est vraiment laid).
>
>En quoi ma question d'origine « brade votre langue » ?
>
>Qui vous a dit que je comptais vendre ce que je fais ?


   Ah ! Un gratissouaire en perspective, peut-être ?


>J'essaye juste, avec mes simples moyens, d'offrir des petits utilitaires
>pour manipuler du texte. Et je compte les accompagner de quelques règles
>de bases de la bonne typographie française. Si on ne donne aux gens ni
>outils ni références ils font n'importe quoi. Et quand tout le monde fait
>n'importe quoi, ce n'importe quoi devient la norme (cf les capitales
>accentuées) et il est difficile de faire machine arrière.


   Nous nous rejoignons. Cependant ce n'importe quoi dont vous parlez et
que nous connaissons tous bien pour le subir ne peut guère être regardé
comme une norme du fait justement de son caractère aléatoire. Il s'agit,
hélas ! d'une forme de chaos.


>Moi aussi j'essaye de faire respecter les us devenus règles, comme je le
>peux. Je ne suis pas membre de comités, comme certains ici présents, et
>je ne peux faire de pression sur des organismes normatifs pour que les
>particularités de ma langue soient respectées.


   Je ne crois pas que les choses se présentent de cette manière là.


>En attendant je ne sais toujours pas comment rédiger correctement
>« Capitalize machin » en termes typographiques. Et le fait d'utiliser des
>termes corrects n'est-il pas une bonne chose, un bon début ?
>
>
>Benoît Leraillez


   Salutations amicales,

Jacques Melot