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Message : Re: [K2] LA SYNTHESE II.1 (b)

(Alain Hurtig) - Samedi 07 Novembre 1998
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Subject:    Re: [K2] LA SYNTHESE II.1 (b)
Date:    Sat, 7 Nov 1998 06:55:55 +0100
From:    Alain Hurtig <alain.hurtig@xxxxxxxxxxx>

Je fais un ajout sur la gestion des notes : à la relecture, il me semble que le CR qu'Emmanuel a fait de notre discussion est, au moins sur un point, tellement allusif que c'en est peu compréhensible (ce qui n'est pas un reproche envers Emmanuel : c'est un pb tellement compliqué qu'il en est vraiment difficile à examiner !) J'ai essayé de ne pas être trop confus, mais...

C'est supposé venir sous la phrase : « Le texte de la note... texte normal ».

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Ce qui peut sembler évidement et facile à mettre en oeuvre pour des notes en fin de chapitre ou de volume ? on a alors affaire à un simple flot de texte, seuls étant spécifiques les numéros de notes qui sont gérés par le logiciel et automatiquement remis à jour en cas d'ajout ou de retrait d'une note ? pose un redoutable problème pour les notes disposées sur la même page que leur appel.

Dans le premier cas, l'intervention du typo se borne, finalement, à la gestion des veuves et des orphelines, aux fausses coupes, aux lézardes, etc. : l'agencement du texte n'est pas fondamentalement modifié.

Dans le second, le domaine d'intervention est beaucoup plus vaste. Rien ne garantit, en premier lieu, que les notes viennent en bas de page : on peut avoir un système de gloses marginales. Il faut donc que l'opérateur intervienne pour positionner ses notes correctement, ce que le programme ne saurait faire qu'en première approximation (ça peut demander un assez long travail, surtout quand les notes sont en habillage, une partie « enfoncée » dans la colonne de texte et l'autre dans le grand fond : j'en parle en connaissance de cause).

Mais même dans le cas beaucoup plus fréquent des notes en bas de pages, il est indispensable que l'opérateur-metteur en pages garde une maîtrise totale sur le rendu de sa page. Si le programme doit venir placer correctement les notes sous leur appel (ce que fait TeX, ce que fait Word, ce que ne fait pas XPress !), il ne doit pouvoir le faire qu'en première instance. C'est au metteur en pages qu'il revient de savoir si la note ne va pas venir « déborder » sur la page suivante (quand le logiciel juge, lui, que « ça rentre »... mais avec un chausse-pied et en forçant !). C'est lui sait si la note toute entière doit se trouver sur la page suivante (pour conserver le gris d'une page par exemple, ou pour toute autre raison souvent liée au sens). C'est lui qui juge s'il convient d'augmenter ou de diminuer l'espace entre la colonne de texte et la note sur une page donnée (quitte à bouleverser temporairement l'équilibre des pages suivantes), simplement pour éviter une veuve malencont!
 reuse ou une césure incorrecte. Etc.

Bref : une note doit être considérée comme une portion de texte « normal », au style près, et à la gestion du numéro de note près. Cela pose bien entendu le problème de l'automatisation de la gestion des appels de notes : que se passe-t-il lorsque, sur un travail achevé, l'auteur a la lubie de rajouter ou de supprimer une note ? Le programme _doit_ gérer ce cas d'espèces, hélas fréquent ! Il est probable qu'alors, la mise en pages et le placement des notes doivent être refaits à la main. Ce serait un moindre mal !

Alain Hurtig                                    mailto:alain.hurtig@xxxxxxxxxxx
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Recherchons les enfants, les parents des enfants, les enfants des enfants,
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le silence de l'hiver.
   Philippe Soupault, _Un deux ou trois_.