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Message : Re: [K2] I.1.e Cesures pour textes didactiques

(Thierry Bouche) - Jeudi 12 Novembre 1998
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Subject:    Re: [K2] I.1.e Cesures pour textes didactiques
Date:    Thu, 12 Nov 1998 09:12:14 +0100 (MET)
From:    Thierry Bouche <Thierry.Bouche@xxxxxxxxxxxxxxx>

Concernant « Re: [K2] I.1.e Cesures pour textes didactiques », Olivier RANDIER écrit : «
» C'est marrant, j'ai pensé exactement la même chose que toi. 

C'est marrant, elle me plait assez peu. Le trait d'union est incliné
dans certaines polices par cohérence avec son axe (imaginer une
écriture à la plume par un droitier : un trait conçu comme horizontal
sera souvent légèrement incliné vers le haut ; c'est ce modèle qu'ont
suivi les premiers humanistes). Rien n'interdit par suite
-- d'imaginer des caractères avec un axe « contre-oblique » donc
tiret incliné vers le bas
-- de penser que l'introduction d'un signe déterminé _a priori_, en
contradiction avec la cohérence de la fonte, n'est pas très typo
(cf. discussions sur le symbole de l'euro...).

Je crois que là encore, la bonne idée à retenir est qu'il est parfois
avisé d'utiliser comme « div » un signe différent du trait
d'union. C'est possible en TeX... J'ai déjà utilisé cette
fonctionnalité pour
-- supprimer purement et simplement la division dans telle compo « en
colonne » ;
-- utiliser une div à chasse déclarée nulle, donc pendante (on
pourrait aussi imaginer des astuces de crénage spécifique avec ce
caractère, par exemple crénage <div><fin de ligne>, même dans le cas
où le glyphe imprimé est le trait d'union).

De là à admettre qu'un programme soit capable de créer tout seul un
double trait de césure à la façon des moines copistes,
typographiquement correct (épaisseur du trait et du blanc
circonscrit), ce serait penser qu'il peut aussi bien déduire la place
idoine des accents, ou composer nos guillemets à partir des
guilsinglleft... 
Thierry Bouche, Grenoble.