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Message : Re : Re: Re : Où mettre le point ?

(Eric DETREZ) - Dimanche 29 Novembre 1998
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Subject:    Re : Re: Re : Où mettre le point ?
Date:    Sun, 29 Nov 1998 18:03:50 +0100
From:    Eric DETREZ <edetrez@xxxxxxxxxx>

Le 28/11/98 Jean-Pierre Lacroux écrivit :

> Personne n'est choqué par ceci, où le point final brille pourtant par
> son absence :
>            Les verbes du 1er groupe se terminent par « er » :
>                      manger
>                      bouffer

Ben moi je cherche le point. Je suis choqué.

> Imagine-t-on une formule chimique représentant les liaisons suivie d'un
> point final sous prétexte qu'elle a été introduite par une phrase
> rédigée en français (ou dans une langue quelconque) ? Évidemment non...
Évidemment oui. ;-)

> Pourquoi les formules mathématiques les plus complexes et faisant appel
> à des conventions graphiques étroitement « spécialisées »
> devraient-elles être suivies d'un signe de ponctuation appartenant à la
> langue écrite dite naturelle ? (Il y a au moins une explication... mais
> je n'ai pas envie d'entamer une polémique avec les mathématiciens de la
> liste...)

Pourquoi pas ?

> Supposons un début de phrase tel que : « Je crois que ceci est
> probant : »
> (tiens... question annexe : faut-il un point final après le guillemet
> fermant ? :-).

J'en aurais mis un.

> On peut imaginer quantité d'éléments figurant après un deux-points : une
> phrase, un poème (sans ponctuation, de préférence... ;-), une formule
> mathématique (ou chimique) simple ou complexe, un plan de villa, une
> peinture rupestre, une toile de Matisse, une carte, un tableau, un
> camembert, bref, le vaste monde en deux dimensions... Un signe de
> ponctuation, par exemple un point final, est-il envisageable après tous
> ces exemples ?
> On aurait tendance à répondre : Non ! Eh bien, c'est là où je voulais en
> venir... Rien n'est simple, singulièrement pas les réponses aux
> questions en apparence les plus simples.

J'aurais, encore, tendance à répondre oui.

> Il est indicutable qu'une IMAGE quelconque (ou une formule faisant appel
> à des représentations totalement étrangères à la LANGUE), mise en page
> comme telle, n'a pas à être suivie du moindre signe de ponctuation...

Je souhaiterais qu'on en discute ...

Une image, pour moi, devrait être "balisée" ; je marque la sortie du
langage 1 (metalangage) vers le langage 2 et de même pour le retour.
Une petite image qui participe de la structure linéaire de la phrase
devient un signe avalé par la ponctuation du texte ( c'est ce que vous
dites dans la suite ). Je n'ai peut-être pas saisi tout l'humour ...
Par contre une image plus grosse est "présentée" en dehors du texte :
il y a des blancs, des étiquettes ( légendes ou numéros ... ) et bien sur
la ponctuation n'a plus de raison d'être.