tirets

[Thierry Bouche <Thierry.Bouche@xxxxxxxxxxxxxxx>]

pour moi, l'histoire des tirets est un très bel exemple de l'utilité
d'une approche des documents dans laquelle on sépare « caractères » et
« glyphes ». C'est-à-dire que je pense que, du côté préparation de la
copie, il serait dommage de ne pas disposer d'une distinction entre
les tirets d'incise, les tirets utilisés comme « puces » (souvent par
méconnaissance de sa fonction réelle pour marquer les alinéas des
listes), du trait d'union, de la div, du moins, du « tiret de
fourchette » (z'avez un autre nom ?). Du côté résultat imprimé, un
babel de tirets donnerait simplement l'impression au lecteur que le
typo s'est livré à un jeu de massacre innommable.

J'aurais tendance à dire que dans un travail moyen, il n'y aura que
deux glyphe imprimés : le trait d'union et le tiret long. C'est le
travail du typo de choisir comment sera rendu chacun des deux et
quelle catégorie « sémantique » utilisera quel glyphe. Les exemples
donnés par Jean-Pierre me semblent parfaits à cet égard. À noter qu'il
y a aussi des distinctions côté glyphe, comme le trait d'union pour
mots en caps un peu plus haut que celui des bas de casse, etc. 

Et puis, je ressors toujours cet exemple, le surraffinement méronite
serait impossible avec certains caractères. En Monotype Baskerville on
dispose des tirets habituels que j'ai listés hier. Mais le endash et
le emdash sont beaucoup trop longs (pas d'approches) et trop maigres :
parfaitement incompatibles avec le dessin environnant. En revanche, le
threequarteremdash (dont on penserait a priori qu'il s'agit simplement
du même tiret, dont seule la longueur varie) est un vrai signe
typographique, et _le_ tiret de ponctuation idoine pour cette
fonte. Cela dit j'aimerais bien savoir ce que propose la smartfont
correspondante... 
 _____
  ThB 
   ~