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Message : Re: Angie Sans (fut : Fontes : la valeur...)

(Patrick Cazaux) - Mercredi 23 Juin 1999
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Subject:    Re: Angie Sans (fut : Fontes : la valeur...)
Date:    Wed, 23 Jun 99 07:50:43 +0200
From:    Patrick Cazaux <pcazaux@xxxxxxxxxxx>

Philippe Jallon disait le 22/06/99 21:43 :

>À l'écran, sa lisibilité est moins immédiate qu'avec du Verdana ou du
>Geneva. 
Normal, ces dernières ont été dessinées pour. Mais je maintiens mon impresion. Après tout, on est dans le domaine du subjectif, et puis, ce matin, je suis d'humeur contradictoire.

>En revanche, aussi bien à l'écran que sur papier, on est -- très
>agréablement -- surpris par son homogénéité intrinsèque et par le mariage
>harmonieux entre les différentes graisses. Dans les annexes du bouquin,
>j'ai eu l'occasion d'utiliser, à cadence rapprochée, toutes les graisses de
>l'Angie Sans dont je disposais : regular, italic, bold et bolditalic.
>Résultat : sublime ! Dommage que cette police ait été gâchée par
>l'incompétence du maquettiste ! :-D
>
>Ce qui m'a le plus manqué, c'est en fait une graisse demi-bold (et
>demi-bolditalic). Si mon boulot de dans deux ans m'amène à travailler de
>nouveau avec l'Angie Sans, j'essaierai d'affronter l'Irascible pour lui
>demander s'il n'aurait pas envie d'oeuvrer en ce sens.

Si tu lui parles gentiment, je suis sûr qu'il prêtera une oreille attentive à tes propos. Ca ne veut pas dire qu'il accèdera à ta demande !
>
>Et maintenant, les défauts. J'en n'en ai remarqué que deux.
>
>Primo, les ligatures oe et ae. Elles sont bien distinctes en regular et en
>bold ; mais elles sont quasi identiques en italic et en bolditalic (hors
>contexte, on les distingue à peine). J'ai fait part de ma perplexité au
>Très Grand Fondeur, lequel Artiste Inspiré m'a fait savoir (avec le ton
>cassant qui fait son charme;-) que c'était normal, ça correspond à la
>manière dont nos glorieux ancêtres composaient ces mêmes ligatures. Je n'ai
>pas osé argumenter en précisant que moi, j'utilisais la version LF de sa
>police et non pas l'OSF..

No comments, comme on dit quand on ne sait pas quoi dire...

>
>Secundo, l'esperluette (là, c'est tellement étrange que j'appellerais
>plutôt ça un bogue). Dans les graisses italisées, le génial Porchez a
>composé une esperluette qui, plutôt que d'apparaître comme telle (« & »),
>devient « Et » (où le E doit être lu comme un E majuscule en scripte).
>Esperluette très originale et -- j'en conviens -- fort esthétique... Mais
>dans le bouquin, j'ai plusieurs fois évoqué le site web du _Mail &
>Guardian_ (journal sud-africain), lequel se transformait systématiquement
>en _Mail Et Guardian_ ! Et pas la moindre esperluette de rechange dans la
>même police (en est-il de même avec la version serif de l'Angie ?).

Là, il n'a pas tort. Regarde l'esperluette du garamont ital, par exemple : on distingue très bien le E et le t. Et n'oublie pas que l'esperluette est à l'origine une ligature de "et". J'ai en mémoire une page de je ne sais plus quelle publication qui s'amusait à les rencenser, de manière non exhaustive, bien sûr. On y voyait de tout, et pas seulement des variantes sur celle qui est gravée sur le clavier.