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Message : Re: Les exposants dans une police bizarre

(Olivier RANDIER) - Lundi 20 Septembre 1999
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Subject:    Re: Les exposants dans une police bizarre
Date:    Mon, 20 Sep 1999 19:15:36 +0200
From:    Olivier RANDIER <orandier@xxxxxxxxxxx>

>At 4:06 + 0200 20/09/99, Olivier RANDIER wrote :
>>Ce que j'ai essayé de montrer,
>>c'est la façon dont la composition de maths pourrait influencer les
>>métriques d'une fonte de labeur destinée à cela.
>>
>Non ! Oui ! Je ne sais pas !

;)
Bon, mon opinion est que les proportions d'une fonte adaptée au labeur
rentrent dans des limites définissables, plus étroites que pour une fonte
de titrage. De la même façon, une fonte adaptée à la compo scientifique
doit répondre à des critères supplémentaires qui restreignent encore ces
limites. Mais on a encore des latitudes à l'intérieur de ces limites. Par
exemple, je me suis basé sur un axe mathématique centré sur le milieu du
deux-points, ce qui implique que descendantes et ascendantes aient la même
longueur. Si on choisit d'aligner l'axe maths sur l'axe optique des bas de
casse, les descendantes peuvent alors être plus courtes. Il y a de toute
façon, toute une série de choix esthétiques à faire lors de la création de
la fonte.

>C'est une question déjà soulevée ici : y a-t-il une position « canonique »
>pour les exposants. Par exemple : est-ce que les exposants
>« mathématiques » et les exposants « appels de note » sont les mêmes ? De
>ta réponse, je tire la conclusion que ça dépend de la police employée :
>c'est pas commode.

Pour moi, je n'en démords pas, les exposants doivent toujours être alignés
en tête des caps (cap pour cap, s'entend). Pour les exposants maths vs
appels de note, je pense que leur cohabitation n'est pas souhaitable et
qu'en tout état de cause une différence de position me semble trop subtile
pour permettre au lecteur de faire la distinction clairement. Quand on est
confronté à ce problème, il faut le résoudre autrement. Mais je conviens
que ce n'est pas facile. Celui qui trouvera une soluce élégante aura droit
à toute notre reconnaissance.

>>Quand à composer des maths en Bernhard
>>Modern, j'préfère me taire...
>>
>Elle n'est pas drôle, mon idée ? :-))))
>
>En fait, il s'agissait de mettre en pages un petit pastiche : j'ai donc
>voulu utiliser une police elle-même pastiche. J'ai d'abord cherché une
>garalde gardisante, une caricature de garalde, puis en feuilletant les
>catalogues je suis tombé sur Bernard Modern.
>
>À ma grande surprise, il s'est révélé être très amusant à composer puis à
>lire, tout en restant lisible et élégant. Un amour de caractère !

On veut voir ! J'avoue que j'aime bien Bernhard Modern (ainsi que Cochin,
n'en déplaise à certains). Par contre, il faut se méfier des versions.
J'avais remarqué une série où le O bold avait un axe droit, alors que le O
roman avait un axe incliné !

>Les exposants, c'est parce que l'auteur avait mis des notes appelées par
>des lettres. Ton « principe », tout à fait valable et même fort utile quand
>on compose avec une police à peu près normale, s'est cassé la figure pour
>BM... et j'étais bien embêté !

Dans une page en préparation sur Microtypographie, j'ai essayé de montrer
que des fontes ayant des métriques extrêmes pose des problèmes, notamment
au niveau de la lisibilité des exposants. Si tu vois le schéma que j'ai
fait pour les proportions en maths, on arrive à des impossibilités lorsque
x > 3y et lorsque x se rapproche de 2y. Bernard Modern se rapproche de ce
cas. D'ailleurs, j'avais utilisé Parisian pour un schéma, je pense que je
vais le refaire avec Bernhard Modern, ce sera plus représentatif, merci
pour l'idée.

Olivier RANDIER -- Experluette		mailto:orandier@xxxxxxxxxxx
	http://technopole.le-village.com/Experluette/index.html
Experluette : typographie et technologie de composition. L'Hypercasse
(projet de base de données typographique), l'Outil (ouvroir de typographie
illustrative).