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Message : Re: langages scientifique, substitution automatique

(Alain Hurtig) - Samedi 16 Octobre 1999
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Subject:    Re: langages scientifique, substitution automatique
Date:    Sat, 16 Oct 1999 10:04:26 +0200
From:    Alain Hurtig <alain.hurtig@xxxxxxxxxxx>

At 11:01 -0600 14/10/99, Robert Keeble wrote :
>Are there other packages that anyone thinks do a good job in other
>science fields?
>
Je continue à être très admiratif de MathType - dont une version « light »
est (ou était ?) fournie avec Word. Même s'il manque des paramétrages
(choix de polices mathématiques, en particulier : un comble !), c'est
vraiment un outil complet.

Malheureusement, il n'est pas intégré à un outil de PAO, ce qui rend les
modifications, corrections, etc. des formules plutôt hasardeuses et
compliquées. Et surtout, ça empêche d'avoir des réglages typographiques
absolument identiques à ceux du document où viennent s'insérer les
formules. Son usage (pour la mise en pages) est donc impossible, à mon
sens. Et puis, bien entendu, il ne permet pas « d'entrer » dans les
formules, de modifier finement tel ou tel aspect de ce qu'il compose.

>Is there anything for chemistry, etc?
>
Pas que je sache. Il existe des outils pour les chimistes, pas pour les
typographes...

>p.44 les modificications stylistiques
>Sure, it makes sense to apply styles and stylesheets to footnotes, tables,
>etc. No debate there.
>
C'est déjà ça ;-).

Reprenant un récent débat sur la liste Typo, je note que la substitution
automatique stylistique doit être « intelligente » : ne pas « italiser »
les petites capitales lorsqu'elles n'existent qu'en romain (je reste en
désaccord avec Thierry sur ce point) mais utiliser une fonction de
réduction. Sauf si l'utilisateur demande le contraire.

Et ça nous amène à la suite : est-ce que c'est le programme qui sait quels
caractères sont disponibles, ou est-ce que c'est la fonte ? Thierry a dit
avec force (dans le document K2) que c'est la fonte, en expliquant comment
fonctionne les fontes virtuelles de TeX. C'est lui qui a raison, et ce
simple fait balaye, à mon sens, les arguments et les difficultés soulevées
par Robert.

>but I wonder if this level of control (turning OTF features on
>or off on a text range) is enough?
>
Je me demande surtout si l'utilisateur a besoin de le savoir, ou si ce
n'est pas au logiciel à aller regarder dans la fonte (et dans les fontes
associées, dans le cas de polices Type 1 Expert, OSF, etc.) ce qui est
disponible.

Ça n'enlève pas la nécessité d'un paramétrage (par le biais d'une table, je
ne vois pas de moyen de faire autrement).

>Will people usually want _all_ the
>contextual substitutions in say, a discretionary ligature feature?
>
Évidemment pas : je veux des ligatures « ffi », pas de ligature « st » et
« ct » : c'est un cas banal...

Je veux disposer du jeu de ligatures spéciales (et codées n'importe
comment ;-)) inventée par le dessinateur de telle jolie police, très
décorative et un peu absurde - au hasard : quelqu'un qui vectorise un
AvantGarde complet, avec le jeu de ligatures qu'avait prévu son concepteur
H. Lubalin -, mais seulement dans la titraille, pas dans le texte courant.
Tout cela demande évidemment une énorme souplesse et que l'utilisateur ait
le dernier mot, à l'inverse d'un programme « dictateur ».

>with a "No substitution" attribute (or by applying a style with the feature
>_not_ selected), or is finer control needed?
>
Il faut les deux, non ?

>Will people want to select
>specific substitutions, case by case, from the available substitutions in
>the font feature? (I think the later discussion gets to this a little)
>
Ils voudront les deux - « ils », ce sont les quelques rares personnes qui
en ont actuellement envie, et les autres, plus nombreux je l'espère, qui y
prendront goût que ce sera effectivement disponible !

>Is it possible for a font
>designer decide what justification parameters will work without ever seeing
>the text of the document? Comments?
>
Je ne crois pas. Ce qu'un dessinateur peut faire, c'est penser que dans des
conditions optimums d'utilisation, tels paramètres sont bons. Mais on aura
toujours des cas d'espèces... Une bonne métrique permet d'obtenir de bons
paramètres sans trop se casser la tête. Et donc d'avoir un bon gris
typographique, un titre équilibré, etc.

D'autres avis là-dessus ?

>But it would certainly be interesting (and
>hard) to define a general, user controllable automatic substitution feature
>as mentioned on p.48 that could do these sorts of things.
>
Pourquoi « difficile » ? Pourquoi est-ce plus difficile qu'avec le « fi »
et « fl » déjà présents dans XPress ?

Autre problème : la césure. Une ligature « en dur » (dans la police) n'est
pas césurable par définition. Ça pose problème avec « ff », et bien entendu
avec des tas d'autres ligatures qui peuvent avoir été inventées par un
dessinateur et qui ne sont pas standards. À noter : ce problème de
substitution se pose aussi avec les césures en allemand, puisque « ck »
devient « k [k » - exemple du code de l'IN : « Drucken » devient « druk
[ken », je crois que InDesign gère ça, d'ailleurs !

Dernier problème, noté par Robert : la restitution du texte, dans une autre
police ou à l'exportation (vers un fichier Word, par exemple, ou du HTML,
ou autre). Les ligatures _doivent_ être réversibles, et seule une police
virtuelle le permet sans trop de manipulations.

>  It *is* easy to see what characters are present in a font,
>
Non, ça ne l'est pas ! Il est facile de voir que « V » est présent dans une
police Expert, mais rien ne dit _facilement_ qu'il s'agit en fait d'une
ligature « ff » !

>but what should
>the application do with this information: When the user changes the font to
>MS-CoolGlyphs, should it compare which ligatures are present in each font
>and tell the user which are missing? [...] It gets messy, cumbersome,
>and slow rather fast.
>
Thierry, il va falloir que tu expliques à nouveau comment ça marche sur TeX !

>  It seems more useful to have a tool that could build a profile of each
>font and compare them in a way meaningful to the user -- ligatures present,
>true smallcaps, whatever -- and can build a permanent database of the
>information for future recall, for later comparisons, or for grouping fonts
>in user-defined buckets as in ATR.
>
C'est aussi une solution. En fait, l'essentiel pour moi est qu'une fois
tout ce tintouin informatique achevé (ou corrigé et mis à jour s'il y a
lieu), le reste soit transparent pour l'utilisateur.

>I think  Apple's new FontSync even
>proposes to go this far, even down to comparing at the glyph level. Has
>anyone heard about this, and what do you think?
>
Quelqu'un a des précisions là-dessus ?

Alain Hurtig                                    mailto:alain.hurtig@xxxxxxxxxxx
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Recherchons les enfants, les parents des enfants, les enfants des enfants,
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le silence de l'hiver.
   Philippe Soupault, _Un deux ou trois_.