Re: Typographie et livre électronique

[Thierry Bouche <Thierry.Bouche@xxxxxxxxxxxxxxx>]

» - Le « livre » électronique est déjà utilisé dans certaines industries 
» pour fournir des plans ou des documentations techniques sous une forme 
» plus pratique que le papier.

non, le « document » électronique. Le « livre » électronique c'est un
appareil spécifique, maniable et léger, pas un fichier qu'on consulte
sur ordinateur. Je suis convaincu qu'un document électronique rend
dans beaucoup de contextes des services qui le rendent vite bien plus
attachant qu'un gros volume de papier. La qualité de lecture sur les
écrans contemporains est tout à fait acceptable tant que la mise en
pages a été faite en tenant compte du medium.

Mon sentiment pour l'instant est qu'un livre électronique est un
gadget aussi ridicule que les agendas du même nom (jamais vu de
collègues pianotant frénétiquement à travers une interface obscure
pour connaître l'heure de leur prochain rendez-vous ?)

» - Les encyclopédies passent au format digital. Elles l'ont toutes fait 
» peu s'en faut.

Ce qui ne veut pas dire qu'elles soient exploitables ou lisibles dans
ce format. J'imagine parfaitement qu'on puisse avoir les deux (CD-Rom
et papier) pour bénéficier des avantages spécifiques à chaque format :
d'un côté possibilité d'utiliser un bon dico depuis son traitement de
texte, pouvoir faire des recherches, des statistiques, etc. sur la
version électronique ; et utiliser la version papier pour lire un
article de deux pages. Quand elle est bien faite, la version
électronique est un plus, mais pas un moins ! (elle ne retranche rien
à l'utilité de la version papier) Ce qui me chiffonne un peu dans la
livre électronique,  c'est qu'il impose _son_ format par avance, un
peu comme si tous les livres étaient publiés dans une même collection,
avec un format prédéfini. Ce qui me semble assez irréaliste.

» Si par livre vous entendez le roman, et lui seul, alors oui il 
» nécessitera des pages composées avec la rigueur et la sensualité du 
» papier ;-)

Et dire que je croyais que tout n'était que littérature...


Thierry Bouche, Grenoble.