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Message : Re: Que faire a priori (Lacroux) - Jeudi 19 Octobre 2000 |
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Subject: | Re: Que faire a priori |
Date: | Thu, 19 Oct 2000 11:51:46 +0200 |
From: | Lacroux <lacroux@xxxxxxxxx> |
Luc Bentz a écrit : > Ceux qui tiennent à la formule latine (« a » sans accent) devraient > alors, comme il sied selon la Sainte Écriture (Lexique de l'IN) > utiliser l'italique (ou le romain dans un texte en italique). ---- Sur ce point, l'hyène est à côté de ses pompes et fait preuve d'une rigidité à la fois excessive et... approximative. Observez ses deux listes. Elles associent deux critères de natures très différentes et dont un seul est explicite. Conséquence : le bordel... La seconde (romain) regroupe « des expressions latines passées dans le langage courant » et ne compte que des substantifs, mais des substantifs dont le « degré de francisation » est loin d'être identique. Personne ne s'amusera à composer « référendum », « visa » ou « minus » en ital... mais « minus habens » ? Quant à l'entrée de « exequatur » dans le langage courant... La première (italique) regrouperait des « locutions latines non francisées ». Soit, mais... en français, elle regroupe des locutions (ad hoc, in extenso) ET, surprise, deux substantifs (modus vivendi, statu quo)... Ce qui nous amène à « a priori » (qui est à la fois une locution et un substantif) et au Cons. sup. de la française langue... qui « s'est bien gardé d'aborder le problème, se contentant lâchement, piteusement de proposer une rectification du substantif (un apriori), pour le reste démerdez-vous »... État des lieux... Sont indiscutablement corrects : a priori, un a priori (en ital OU en romain, les deux sont défendables...) Devrait être admis comme correct : à priori (en romain... mais que devient le substantif ?) À la rigueur (Cons. sup...), mais autant oublier : un apriori (en romain... mais que devient la locution ? Dans le « Banc d'essai » nous avons droit à « un apriori » et à « à postériori »...) Il serait si simple de former un beau couple (en romain), « à priori, un à-priori », sur le modèle de « à propos, un à-propos », « à peu près, un à-peu-près », « à pic, un à-pic ». Hélas, le trait d'union n'est pas en odeur de sainteté chez les rectificateurs phobiques, dont l'une des manies me semble être la démotivation du lexique. On me dira... que deviendraient « apriorisme » et les très utiles (pour ceux qui renoncent aux beautés des locutions adjectives...) « apriorique » et « aprioriste » ? Facile : « à-priorisme », etc. Facile, mais, à vue de nez, pas pour demain... Amicalement, Jean-Pierre Lacroux ----------------------------------------------------------- Bibliographies, citations (langue française, typographie) : http://users.skynet.be/typographie Mise à jour : 18 octobre 2000
- Que faire a priori, Samuel Hym (18/10/2000)
- Re: Que faire a priori, Luc Bentz (18/10/2000)
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- Re: Que faire a priori, Jacques Andre (19/10/2000)