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Message : Re: titres d'oeuvres et de parties d'oeuvres (musicales) (Lacroux) - Lundi 22 Janvier 2001 |
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Subject: | Re: titres d'oeuvres et de parties d'oeuvres (musicales) |
Date: | Mon, 22 Jan 2001 00:32:20 +0100 |
From: | Lacroux <lacroux@xxxxxxxxx> |
dennis collins a écrit : > Merci beaucoup pour cette réponse. Mais qu'en est-il des majuscules ou des > capitales (?) pour les "titres génériques"? J'en reviens à ma neuvième > symphonie de Beethoven. C'est bien ce que vous appelez un titre générique, > n'est-ce pas? ---- Pas nécessairement... surtout dans ce cas... où le terme générique (symphonie) est très fortement qualifié (presque autant que par /fantastique/ ou par /pathétique/...) par un « petit » numéral (/Neuvième Symphonie/) et renvoie (le lecteur) plus que probablement à la neuvième symphonie (hihi... là, c'est bon... mais c'est rare...) de Beethoven... ou, selon le contexte, de Dvorak, de Mahler, de Bruckner ou de Schubert (autant ajouter, ô combien ! « la Grande »), ou du gugusse qui fait l'objet de l'étude et qui a écrit au moins neuf symphonies... mais pas beaucoup plus... sinon on retombe dans des génériques à mon sens insuffisamment qualifiés par de simples numéraux (Mozart, Haydn...), mais que beaucoup composent néanmoins en ital, tout en revenant au romain pour, par exemple les sonates, faudrait peut-être leur demander pourquoi... (Attention ! cette distinction [dix ou moins... et plus de dix] ne change rien au fond de l'affaire... et n'est qu'une digression... Elle n'apparaît dans aucun code, bien entendu, et n'est mise en oeuvre par personne ou presque : elle n'a évidemment aucune justification « typographique » [la barbe...] ou « linguistique » [c't'encore pire...], elle est bêtement culturelle... ce qui n'est pas forcément négligeable, elle correspond, vous le savez mieux que moi, à une rupture dans l'histoire des formes musicales. Qui contestera qu'il y a une différence non de qualité mais de perception du « titre» [à exprimer graphiquement] entre la /Cinquième [Symphonie]/ de Beethoven et la cinquième symphonie de Haydn ?) Pour revenir à l'orthotypographie telle qu'elle se pratique en ce monde de viles concessions... disons que pour sauver l'ital de la /Neuvième/ de Beethoven ou de Schubert, je serais tout disposé, si on me le demandait, à l'accorder sans la moindre hésitation à la /99e/ de Haydn... Donc, pas de précipitation... Primo, je n'évoquais, d'après vos exemples, que les titres de parties. Pour les titres d'oeuvres, c'est un peu la même chose, mais pas tout à fait... Deuzio, ce qui est commun à TOUS les « problèmes » orthotypographiques... c'est l'harmonieuse combinaison de stricts principes (parfois contradictoires mais à toujours conserver à l'esprit...) et de leur souple mise en oeuvre, adaptée aux circonstances... sans je-m'en-foutisme, bien sûr, mais aussi sans raideur... ou, plus précisément, sans raideur fixée sur UN point qui n'aurait pas été défini comme essentiel, primordial... car des « points », il y en a souvent plusieurs au même endroit et qui ne sont pas toujours régis par des règles concordantes. Nous l'allons voir ci-dessous... ------------------------------------------------------ > Donc, romain sans guillemets. Mais neuvième Symphonie, > Neuvième Symphonie, ou neuvième symphonie? ---- Non... ital ! La /Neuvième Symphonie/ et même la /Neuvième/. ------------------------------------------------------ > Autre petite question, pendant que je vous tiens: faut-il faire une > différence, dans les titres de lieder, par exemple, entre les "vrais" > titres (_Die Forelle_, _An die Musik_), qui doivent être en italiques (si > j'ai bien suivi) et les titres qui sont en fait l'incipit du lied en > question (guillemets ou italiques?) ---- Encore un truc pas simple... Non que l'orthotypographie soit compliquée... c'est le réel qui l'est... et elle ne peut le simplifier. C'est à vous de le faire, en effectuant des choix, en définissant le primordial... Il est en effet légitime de distinguer vrais titres et incipits... Supposons que tous les titres et tous les incipits soient en allemand, histoire d'aller au plus simple possible... Si vous effectuez une distinction graphique à ce niveau (vrai titre/incipit), en disposerez-vous d'une autre quand nécessairement (pour les lieder [ou les lieds...] de Schubert) surviendra l'obligation de distinguer titre de cycle, titre de lied appartenant à un cycle et titre de lied autonome ? Pas sûr... Face à un tel problème, il faut savoir qui doit le résoudre... Si c'est le « typographe » (au sens très large...), la distinction s'effectuera nécessairement au seul niveau de connaissance qu'il est légitime d'exiger de lui, ici, plus que probablement, /Winterreise/, /Schwannengesang/ et /Die schöne Müllerin/ en ital sans guillemets, et, pour le reste... tous dans le même sac... ital ou romain entre guillemets... Si c'est l'auteur, il devra indiquer précisément sur la copie les autres niveaux... et le typographe pourra dès lors concevoir une expression graphique appropriée, s'il le peut... Cordialement, Jean-Pierre Lacroux ----------------------------------------------------------- Bibliographies, citations (langue française, typographie) : http://users.skynet.be/typographie Mise à jour : 30 décembre 2000
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