Re: Nom d'auteur en petites caps

[Alain Hurtig <alain@xxxxxxxxxxxxxxxxxx>]

> At 0:53 +0100 24/01/01, Olivier RANDIER wrote:
> C'est quoi, le sens américain du terme éditeur ?
Responsable éditorial (directeur d'un volume, d'une collection, d'une revue).

> > Je sais. ça m'a longtemps emmerdé, mais j'ai fini par comprendre que
> > c'était la sagesse même.
>
> De ne pas en parler ??? ;-)
En dépit des savantes circonvolutions des honorables colistiers, il 
se trouve qu'on en revient à ça : Césarée n'est pas le nom de famille 
d'Eusèbe, et saint n'est pas le prénom de Jérôme (dont on ignore 
d'ailleurs comment il s'appelait vraiment). L'auteur des textes 
signés par Clément de Rome n'est pas le pape éponyme, et on désigne 
classiquement les textes en question comme ceux du Pseudo-Clément 
(capitale à Pseudo), il s'agit d'ailleurs d'un collectif pour 
certaines parties de ses _Reconnaissances_, encore dites 
_Reconnaissances Pseudo-Clémentines_ : que mettre en petites caps 
là-dedans ?

« La sagesse même », c'est bel est bien de les laisser en bas-de-casse...

Contestable graphiquement dans une bibliographie qui mélangerait 
auteurs anciens et modernes, cette tradition éditoriale (dont je 
répète qu'elle est solidement établie dans le monde savant : 
allons-nous une fois de plus savoir mieux que les autres ce qui fait 
leur bonheur ? Cf. de nombreux débats ici sur des questions 
similaires, à propos d'autres domaines spécifiques de la recherche et 
de la pense, fin de la parenthèse) me paraît donc parfaitement 
justifiée, pour des raisons de sens.

Exemple : dans un appareil de notes, même si les auteurs modernes 
sont cités en petites capitales, les auteurs anciens resteront en 
bas-de-casse (sauf demande explicite de l'éditeur - au sens 
américain ;-)). Quand au corps du texte, quelqu'un a fait remarquer 
ici que c'était d'une mauvaise pratique d'y mettre les auteurs cités 
en petites capitales, ce à quoi j'adhère absolument et qui règle la 
question.

Et s'il est encore nécessaire, voilà une remarque supplémentaire. Les 
textes anciens sont souvent anonymes, et très souvent 
pseudépigraphiques. Le problème se pose donc pour la palanquée de 
Pseudos-XXX : doit-on mettre ou pas Pseudo en petites capitales, et 
si on ne le fait pas, que faire du prénom qui suit (au fait, on a 
dit : les prénoms en bas-de-casse ;-)). Je rappelle que l'usage veut 
qu'on mette un tiret entre Pseudo et le nom putatif de l'auteur...

Le problème se pose aussi pour les Anonymes (et ça vaut pour la 
littérature moderne, évidement), de même que pour les Collectifs 
modernes (sauf si ceux-ci assument une identité individuelle fictive, 
je pense à Bourbaky) : personne ne met un Comité de rédaction en 
petites capitales dans une bibliographie, je suppose, ni le titre 
d'une revue, ni le nom d'un parti politique (pourtant susceptible de 
signer une déclaration, des thèses de congrès, des communiqués).

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Alain Hurtig 
mailto:alain@xxxxxxxxxxxxxxxxxx
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Or ça, salopins, serre-argent, palotins, hommes de finances, larbins
chimiques, approchez ici. Qu'avez-vous à m'apprendre ?
   Alfred Jarry, _Ubu cocu_