Re: Césure et tiret -- et point d'interrogation

[Valmi Dufour <vdpw@xxxxxxxxx>]

Scripsit Thierry Bouche :

> Oui, si je comprends bien, il serait préférable de ne pas couper là,
> mais pas au prix d'une ligne ratée, sauf dans le cas --, qui est
> inacceptable en début de ligne.

Voilà une conclusion qui satisfait à la fois le réviseur que je suis
et le typographe que je n'ai pas le choix d'être en travaillant dans
un milieu qui se fiche de tous ces détails apparemment insipides.

Je prends cependant note de votre première observation, selon
laquelle le tiret n'est pas orienté.

Franchement, je ne suis pas d'accord pour dire que le tiret peut ne
marquer qu'une pause. S'il en va ainsi en anglais, je préfère
néanmoins me contenter des virgule et point-virgule pour cet usage
en français.

Selon moi, le tiret encadre bel et bien une incidente, et joue, quoi
qu'avec une « force » moindre, le même rôle qu'une parenthèse.

Qu'en est-il du tiret coupant la phrase en deux ? J'estime que la
deuxième partie de la phrase est placée entre tirets, le deuxième
d'entre eux étant implicité dans le point.

Mais force m'est d'admettre que cette affirmation peut être
discutée, surtout lorsque la marque de ponctuation finale adonne par
hasard à ne pas être un point...

Ainsi, j'ai par exemple aujourd'hui croisé cette phrase : « Ou alors
serait-ce le contraire -- ce qui ne serait après tout pas mieux ? »

Notez que la solution la plus simple serait encore de remplacer
carrément le tiret par le point d'interrogation : « Ou alors
serait-ce le contraire ? ce qui ne serait après tout pas mieux. »

Mais admettons que je ne veuille pas le faire. Selon votre théorie,
je serais tenté de remplacer mon point d'interrogation par un point.
Selon la mienne, j'ajouterais un second tiret devant le point
d'interrogation.

Avouons-le, aucune des deux n'est particulièrement plaisante... Je
sollicite donc à nouveau votre opinions, se basant sur cet exemple.

-- 
Valmi Dufour.