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Message : Re: Classement des noms (encore)

(Foucauld Perotin) - Mardi 05 Juin 2001
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Subject:    Re: Classement des noms (encore)
Date:    Tue, 5 Jun 01 20:53:13 +0200
From:    Foucauld Perotin <fp.listes@xxxxxxxxxxx>

Je reviens encore sur la contribution de Thierry. Je n'avais
pu m'empêcher de répondre illico à propos d'une erreur manifeste,
mais c'est le début qui est intéressant.

>comme on respecte les noms propres et les usages (...), on
>fait partout ce qu'on ferait pour des « savants », ce qui est au
>moins un moyen de ne pas mépriser les « lambda », comme si un
>professeur au Collège de France ne cherchait jamais de n° de
>tél., ou un ouvrier fraiseur ne feuilletait pas d'encyclopédies.

J'écarte toute allusion aux particules qui me semblent hors sujet,
mais je crois, en revanche, qu'il y a bien lieu de faire des
différences, sans qu'il s'agisse en rien de « mépriser les lambda ».

Je résume mon cheminement :

1. Je pratique depuis dix ans des classements de type « Bottin »
sans trop de problèmes, sinon un flou regrettable en cas de
quasi-homographes de même prénom.

2. J'essaie depuis quelques mois de convaincre un ami impliqué
dans l'édition de _L'année philologique_ d'abandonner ses normes
AFNOR Z44, et de se résoudre à pratiquer un classement moins
stupide. Après de nombreux échanges, je comprends que je pourrai
le faire fléchir, à condition cependant de ne jamais vouloir
considérer « Mâchin » comme équivalent à « Machin ». Une stricte
distinction des quasi-homographes est impérative pour lui, comme
peut l'être aussi de pouvoir rechercher l'un dans une base de
données sans tomber nécessairement sur l'autre.

J'en suis venu à mettre en doute le classement que je pratiquais,
mais finalement, je pense que plusieurs pratiques peuvent être
validées, qui différeront notamment en fonction du type
d'ouvrage et de l'usage que le lecteur en fait.

Il s'agit bien d'usages et non d'un hypothétique « respect des
noms propres ». Un classement du type de l'annuaire du téléphone
(mélanger les quasi-homographes en classant selon le prénom)
vient précisément d'usages qui ne doivent rien au hasard et
qui se sont développés pour des raisons pratiques. Le problème
serait plutôt, à mon avis, que plus grand monde ne connait
ces usages.

Je n'ai pas cité un bout de liste avec des Lefevre complètement
au hasard. Si l'on prenait les archives de la liste typo, on
constaterait, je crois, que dans un tiers environ des contributions
évoquant l'oeuvre de Théotiste, son patronyme est écrit avec un
accent imaginaire. Si l'annuaire de Paris était classé sans
mélanger les quasi-homographes, il y aurait pas mal de monde
à devoir s'y reprendre à deux fois pour trouver le numéro de
téléphone de ce cher Théotiste...

Ainsi, ton professeur au Collège de France apprécie certainement
de passer seulement un temps limité à feuilleter l'annuaire du
téléphone, mais, s'il est aussi emmerdant que mon camarade de
_L'année philologique_, il souhaitera appliquer des règles
sensiblement différentes pour présenter des listes bibliographiques.

F. P.