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Message : Re: Abreviation des prenoms

(Jacques Andre) - Mardi 23 Octobre 2001
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Subject:    Re: Abreviation des prenoms
Date:    Tue, 23 Oct 2001 13:41:32 +0200
From:    Jacques Andre <Jacques.Andre@xxxxxxxx>

Jacques Melot wrote:
> 
>
> >Je n'ai pas de lumières particulières sur ce point, mais deux frères avec
> >des prénoms à l'initiale douteuse, Philippe et Christophe. J'ai toujours vu
> >Ph. et Ch. ou Chr. (jamais Xof ;)
> 
>     Justement, c'est flou : « Ch. ou Chr. ».

Machin, via Dopagne, a bien expliqué : CH = 1 consonne.
Quand il y a deux consonnes consécutives, on prend les deux, donc CHRxxx => Chr.

> 
>     Attention tout de même. Nos pères n'étaient dans l'ensemble pas
> aussi bêtes que nous... (enfin... je parle pour moi).
T'as plusieurs pères ?



>     Mais justement, tu viens de sauter une petite étape importante :
> qui dit que l'usage de l'initiale s'accompagne du souci d'aider à
> deviner le prénom ! 


Je pense que toute cette discuion tourne autour du faux problème du contexte où
l'on se trouve :

- dans une bibliographie ? J'ai l'impression que si l'on veut faire court, on
prend l'initiale (voire deux avec un trait d'union dans le cas d'un prénom
composé, plus la Middle Initial des américains s'il le faut) et non une
abréviation (et comme maintenant souvent c'est fait automatiquement, p.ex. par
BibTeX et ses copies, ça simplifie quand même) ; mais que l'important n'est pas
de savoir qui est l'auteur (sauf si connu, mais alors c'est connu et on sait
bien qu'A. Einstein c'est pas Alphonse ni St Pierre, merci Perec) mais où ça a
été publié, etc. [voire ce que ça vaut !]. J'ai connu qqun qui s'appelait
Leroux, qui a créé une revue d'études celtiques qu'elle a appelé OGAM. Le
directeur de la publication était Pierre Leroux, son père, pas le grand nom de
la linguistique en la matière. Tout ça pour dire que même au long, on peut se
planter, s'imaginer plein de choses... Je crois que les grandes bibliothèques
(style COngress) essayent d'avoir des informations sur l'état civil des auteurs
(date de naissance, autres publications, etc.) pour essayer justement de rendre
à César ce qui apapartient à ce même César (et dieu sait s'il y en a).

- dans un texte imprimé (je veux dire littéraire, continu, pas dans un document
de référence, « secondaire ») ? Raisonnablement, il faut écrire au long ! Pour
moi, ou bien on est un peu ou on se veut familier et on écrit Hugo, ou bien on
écrit Victor Hugo mais je ne vois pas de raison d'écrire V. Hugo.

- dans un texte personnel, manuscrit, mail,  etc. : on a tous des réminiscences
du Moyen Âge et on écrit (qd on peut) « même » avec un m surmonté d'une barre,
Dr pour docteur, qd pour quand et Chr pour Christophe ou Christine, étant
entendu qu'il n'y a pas d'ambiguités (voire p.ex. les CR de réunions où on voit
que JB a répondu à bg... ; le plus marrant c'est que si le rédacteur a écrit «
Jacques  a dit » on ne sait pas non plus, bien qu'au long, si c'est JA ou JB).

- dans un catalogue de bibliothèque : là les normes sont un peu muettes mais
quasiment tous les exemples que j'ai vus (tant dans les normes américaines que
françaises) montrent en général des exemples avec le(s) prénom(s) des auteurs au
long. Et, AMHA, si elles sont muettes, c'est qu'elles pensent qu'on ne ravale
pas un prénom à une initiale ou une abréviation.

- Reste enfin les problèmes culturels : quiconque a fait une bibliographie avec
des noms propres aisatiques sait bien que la séquence nom-prénom n'existe pas
partout.


En résumé, pas question d'avoir UNE norme unique, mais plusieurs selon les
contextes !


-- 
Jacques André
Irisa/Inria-Rennes,   Campus de Beaulieu,  F-35042 Rennes Cedex,   France
Tél. : +33 2 99 84 73 50,  fax : +33 2 99 84 71 71, email : jandre@xxxxxxxx