Re[2]:

[Jean-Michel Paris <jmparis@xxxxxxxxxxx>]

> [Pierre Duhem disait]
>
> JMP> 4. que le nombre potentiel d'acheteurs par Internet d'une police est
> JMP> de l'ordre de plusieurs dizaines de millions
> JMP> (bientôt plusieurs centaines de millions),
>
> Le nombre d'acheteurs de ces objets incorporels est beaucoup plus
> bas, parce que la plupart des gens considèrent que ce genre de choses
> ne s'achète pas, mais se pique au bureau ou chez un copain.

Il y a beaucoup de piratage, j'en conviens. Toutefois, dans le cas
des entreprises cela semble être de moins en moins vrai. Ainsi, je
connais plus d'une entreprise qui ont éliminé de leurs ordinateurs
les polices pour lesquelles elle ne détenaient pas de licence.

Dans le cas des particuliers, votre remarque est hélas encore
largement valable. J'ose espérer qu'avec la disponibilité de polices
de qualité acceptable à bas prix, on sera un peu plus tentés de
légitimer sa collection de fontes.

> Par ailleurs, les frais de gestion et d'administration, pour vendre
> quelque chose sur Internet, sont nettement plus élevés (frais
> d'encaissement, facturation, même automatique, suivi des livraisons,
> suivi des erreurs, des litiges et des réclamations, assistance avant
> la vente et après la vente, etc.).

Pour les sociétés qui s'adressent à de grands marchés, les frais
d'encaissement et de facturation par Internet sont ici (en Amérique)
devenu très bas et ne nécessitent presque plus de maind'¦uvre, le
processus étant à toute  fin pratique automatisé. Dans le cas de
polices de caractères, la livraison par Internet est également
automatisée (chez les grands, du moins). Les erreurs sont d'autre
part minimisées en raison de l'automatisation du processus. En cas de
réclamation, on vous revoie un nouveau fichier sans poser de question
(coût d'inventaire = 0). Quant à l'assistance avant et après la
vente, c'est un concept dont la notion semble s'être perdue il y a
déjà un bon moment.

Je sais que les grandes sociétés ne pensent, ou, plus précisément, ne
fonctionnent pas comme cela. C'est pour cette raison que plusieurs
d'entre elles confient à  de petites sociétés qu'elles possèdent ou
qu'elles achètent à cette fin, la mission de s'attaquer à ce genre de
marché. Généralement, ça fonctionne et c'est rentable.

> Bref, je doute que l'on puisse réellement vendre quelque chose sur
> Internet à moins de 20 $ ou 20 euros.

Pas sûr, ce « quelque chose » peut très bien être une collection de
50 ou 100 fontes.

À cet égard, je pense qu'une part du problème vient du fait qu'il n'y
a surtout que de très bonnes fontes chères à l'unité et des
collections monstres de mauvaises fontes disponibles pour presque
rien. Je crois qu'il y a un marché potentiellement rentable pour de
petits ensembles de fontes (disons 20 à 40 fontes) de qualité
raisonnable à un prix abordable (20 $ ?).

Cordialement,
Jean-Michel Paris