Les si mievres garaldes (etait Sabon, Marche du MOnde, Liste Typo, etc.)

[Alain Hurtig <alain@xxxxxxxxxxxxxx>]

At 17:02 + 0100 12/01/02, Thierry Bouche wrote :
>ça, c'est Alain, faut suivre ! Olivier est très pro-garalde, et moi je
>les aime toutes !
>
Oui, oui, faut suivre, Patrick ! Je trouve en effet que les garaldes sont
mièvres et chipoteuses, toutes molles (composer avec, c'est s'enfoncer dans
la guimauve). Tandis que Thierry les aime, les si tièdes garaldes, au point
de finalement chanter les louanges de ce Sabon qu'il décriait l'instant
d'avant.

Je dois à la vérité de dire que j'ai vu une fois un Garamond vigoureux,
magnifique jeune homme qui tenait bien ses pages et servait son texte comme
on le lui demandait. Mais c'était au musée de l'Imprimerie, à Lyon, et je
crains fort que ce Garamond-là n'ait jamais été numérisé...

> (_sauf_ Impact, tudieu !)
>
Et KnockOut...

Cela étant, je partage les questions et interrogations de Thierry. Et je
trouve aussi que la version utilisée par Allia (pas seulement pour le livre
de T, pour l'ensemble de leur production) est extrêmement réussie.
Impossible de retrouver le fondeur (dans une conversation privée, Thierry
m'avait suggéré URW comme candidat possible, mais sans suite) et à tout
prendre si je devais composer en Sabon et que j'avais le choix, c'est bien
ce Sabon-là que je choisirais.

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Mais je n'ai pas le choix. On me fait composer des colonnes de texte en
Times et en Helvetica ! Ah si, depuis trois jours, je tombe des pages en
Berkeley. À mon grand étonnement, c'est très joli et ça fonctionne très
bien (il s'agit d'un journal municipal, mais qui a les prétentions d'être
un authentique journal : le Berkeley, de fait, sert parfaitement son propos
et son ambition).

>Ce qui m'étonne, parmi d'autres choses, c'est justement
>d'une part que, parmi les polices produites par linotype, toutes ne
>choquent pas tant
>
Elle semble être restée seule dans son genre. Ça laisse perplexe : est-ce
que les autres polices produites par Linotype n'étaient pas adaptées aux
Linotype, et dans ce cas comment fonctionnaient-elles ?

>qu'on utilise encore de nos jours cette police héritage d'un cahier
>des charges qui n'a plus aucun sens
>
:-))))). À part sur cette liste, qui se préoccupe encore de ce genre de
problèmes ?

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« Quand on n'a plus rien à désirer, tout est à craindre ; c'est une
félicité malheureuse. La crainte commence où finit le désir. »
   Baltasar Gracian, L'homme de cour.