Re[3]: Espaces

[Thierry Bouche <thierry.bouche@xxxxxxxxxxxxxxx>]

Le samedi 23 mars 2002, à 12:46:30, Jean-Denis Jean-Denis écrivit :

>>>> les nombreux cas où l'on ne veut pas
JD> séparer deux mots: Louis XIV, par exemple. Indy propose au moins six ou
JD> sept espaces insécables différentes, mais pas la bonne.

JD>    Est-ce qu´il n´existerait pas, dans l´orthotypo étatsunienne, cette
JD> obligation de ne pas séparer des mots ?
JD>    Comment font-ils donc pour « 5th Avenue », « 50 dollars », « Do it! »,
JD> « O1:44 pm », « George Bush II » ?

euh, le pb n'est pas là. Il y a évidemment une insécable dans tous les
programmes de mise en pages. L'erreur (qui remonte à XPress, si mes
informations sont correctes) est d'utiliser pour l'insécable une espace
fixe (typiquement, le caractère _space_). Cette insécable n'aura jamais
la valeur des espaces justifiantes environnantes, ce qui est une honte.

J'imagine également que le goût pour une fine très fine (voire plus fine
qu'un cheveu chez Libé) a à voir avec le fait que les fines ne vivent
pas au rythme de la justification, donc doivent être sensiblement moins
larges que les justifiantes minimales. Il me semble qu'on aurait de plus
belles lignes en autorisant les fines à justifier (disons pour faire
plaisir à Méron : définir la fine comme le tiers de l'intermot, avec une
élasticité également réduite). Pour faire plaisir à Hurtig, on pourrait
aussi introduire des surfines microjustifiantes avant la virgule.

L'informatique _devrait_ nous libérer absolument de la discrétisation
des espaces (au niveau macroscopique, elle impose évidemment une
discrétisation de tout au niveau microscopique...). Je persiste à penser
qu'un joujou comme l'interface d'InDy donne un accès infime aux
capacités du moteur de composition qui se cache derrière, un peu comme
les synthétiseurs capables de toutes les nuances microtonales, et munis
d'un clavier...

Th. B.




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Cordialement,
 Thierry