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Message : nouveau caractère, pardon, nouvelle lettre...

(Jef Tombeur) - Dimanche 27 Octobre 2002
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Subject:    nouveau caractère, pardon, nouvelle lettre...
Date:    Sun, 27 Oct 2002 06:25:47 +0100
From:    "Jef Tombeur" <jtombeur@xxxxxxx>

>Cela s'est déjà vu (...) et n'est donc pas impossible.
>     Jacques Melot
Ainsi s'exprime Jacques (que je sucre au passage copieusement
ci-dessus) sur une autre liste.
Ce à propos du doublage des entretiens et films, documentaires,
etc., en langues étrangères. Il souhaite des versions en v.o. avec
sous-titrage (et sans doute option avec doublage pour les déficients
visuels qui tiendraient à écouter ce qui se dit à la télévision) et
considère que la volonté politique pourrait imposer cette pratique
systématique (bon, je ne résume pas : je déforme en tentant de faire
très bref).
S'il avait quelques indications sur les polices d'écran utilisées
dans les pays nordiques (courantes, optimisées, avec ou sans
empattements ?), je sais assez satisfait d'en connaître.
Mais cet envoi repris ici sous forme de citation tronquée m'évoque
furieusement un récent échange de propos sur Typo-L (liste similaire
anglophone).
Ce au sujet d'un oa ou ao qui ne serait pas neutre, ni bisexuel,
mais « accommodant ».
Soit la graphie :
bienvenid@s tod@s. Trad. : bienvenue à t@us (ou ta@s, c'est selon).
Où l'arobase est un nouveau caractère ad hoc.
De nouveaux caractères, cela s'est déjà vu (cf. certains symboles,
et Zapf nous en fait un « essentiel » avec un picto de tél.
portable), et rien n'est impossible.
Cela vise aussi à faire fi de la prétendue « supériorité » de la
forme masculine instaurée par Vaugelas (je fais court : notamment
pour ne pas lasser ceux d'entre vous qui consultent aussi Typo-L).
Pourquoi pas aussi un nouveau caractère pour la marque du pluriel ?
On aurait les maï@ (ben oui, c'est sexué, le maïs ; pour les chou@,
je ne sais pas).
Histoire que tout le monde y trouve son compte.
Et cela permettrait aux rédacteurs de faire plus court (évitant les
fameuses phrases du genre les professeures et professeurs sont
conviées, selon l'usage qui a failli être recommandé en Suisse, avec
marque du féminin pour l'adjectif). Nous aurions les pr@fesseurs
sont convi@s. Notez qu'on pourrait tout aussi bien écrire les
prof@sseurs, ou les profess@urs, voire les professe@rs. L'important
étant que le nouveau caractère, de révérence envers les hétéros,
gays et lesbiennes (eh oui, homos seul ne suffit plus, parait-il),
transexuelles et transexuels, hermaphrodites, bisexuelles et
bisesexuels, de toutes opinions et inclinaisons (trampeurs et
trampeuses du croissant dans le thé/café/tisane matin@l - ou
matinal@, si plusieurs - ou non trampeurs/trampeuses) soit présent
quelque part.
Quelques groupes de pression pourraient fort bien déclencher ce
genre de volonté politique.
Perso, pourvu que le nouveau caractère et les glyphes l'interprétant
soient plus faciles à saisir que le @ et plus harmioneux en
composition, finalement, eh, pourquoi pas ? Je m'y ferais...
Surtout si on me l'impose par voie référendaire.
Je ne vais pas prendre le maquis pour autant.
Subsisteront sans doute quelques petits problèmes pour la
reconnaissance vocale, mais puisque j'ai assimilé plus ou moins le
verlan, je me ferais à des prafesseurs convias ou quelque chose de
similaire.
Sur Typo-L, c'est un gars qui s'occupe de _gender studies_ qui a
lancé le sujet.
Avec quelques arguments intellectuels pas forcément tous
irrecevables.
Prase que j'aimerais clore d'un point de neutralité, au cas où...
Cette nouvelle lettre ne saurait être ni une voyelle, ni une
consonne (ou semi voyelle/consonne), mais @n neutr@n ou @n bis@x
(formé sur bisex). Labialis@ ou palatalis@, je ne sais.
Je le signale à to@s c@ux qui sont un peu l@s de débattre sur la
graphie du car. euro et voudraient trouver du nouveau grain à
moudre...
Il y a de quoi nous occuper quelque temps.
Sur ce...
Il est près de 3 h à ma montre décadaire, donc, bon liège (bon
dimanche de frimaire, bon canon, bon repos, c'est selon).