Archive Liste Typographie
Message : FW: [typo] Zurich, 1876, femmes typo (ANDREAS PRIVE) - Jeudi 24 Juillet 2003 |
Navigation par date [ Précédent Index Suivant ] Navigation par sujet [ Précédent Index Suivant ] |
Subject: | FW: [typo] Zurich, 1876, femmes typo |
Date: | Thu, 24 Jul 2003 02:18:58 +0200 |
From: | ANDREAS PRIVE <andreasschweizer@xxxxxx> |
A l'attention de Monsieur Christian Tirefort Président central Comedia , Cher Christian, Le syndicat Comedia (ou sa commission femme) peut-il répondre a cette question issue de la liste typographie française ? Meilleures salutations Andreas Schweizer 8, rue de la Puiserande 1205 Genève- Switzerland T: + 41 22 320 56 28 F: + 41 22 320 56 28 P: + 41 79 304 14 64 URL: http://www.letterpress.ch Work mail: andreas.schweizer@xxxxxxxxxxxxxx Private mail: andreasschweizer@xxxxxx ------ Message transféré > De : Bernard Déchanez2 <bernard.dechanez@xxxxxxxxxx> > Répondre à : typographie@xxxxxxxx > Date : Mon, 14 Jul 2003 21:23:37 +0200 > À : "typographie@xxxxxxxx" <typographie@xxxxxxxx> > Objet : Re: [typo] Zurich, 1876, femmes typo > > Le 13.7.2003 18:43, « Jef Tombeur » <jtombeur@xxxxxxx> a écrit : > >> Ne lisant pas l'allemand, et ne me voyant pas chercher avec >> "frauen", "druck", ou divers mots de ce genre, je suis bien en peine >> de trouver le renseigment que je recherche. >> J'ai lu quelque part qu'en 1876, un imprimeur avait tenté, à Zurich, >> de créer une imprimerie employant très majoritairement du personnel >> féminin. Il aurait été contraint à renoncer, confronté qu'il était à >> l'opposition du syndicat des typographes. >> Quelqu'un(e) aurait le nom du fondateur, le nom de l'imprimerie, des >> renseignements ? >> Merci, > > Le mieux serait, à mon avis, de prendre contact avec le syndicat Comedia (le > nouveau nom du Syndicat du livre en Suisse : <www.comedia.ch>). Ces > événements appartiennent à l'histoire du syndicalisme de l'imprimerie. Je > suis persuadé qu'un membre du secrétariat central devrait être en mesure de > vous fournir les renseignements relatifs aux conflits du travail dans > l'imprimerie à Zurich et ailleurs à la fin du XIXe siècle. Sur le sujet qui > vous intéresse, j'ai retrouvé cet extrait de la plaquette éditée en 2002 par > Comedia, section Vaud-Lausanne : « Cent cinquante ans de syndicalisme dans > l'imprimerie à Lausanne ». > > Extrait : > Où l'on parle de compositrices ! > > Si, dans d'autres localités, comme à Genève par exemple, on arrive à > une entente parfaite, il n'en est pas de même au chef-lieu du canton de > Vaud. Le propriétaire de la maison G. Bridel, à l'index depuis 1867, profite > de cette occasion pour informer la Société typographique que « ... mon > intention est d'y conformer dans les points essentiels les tarifs en vigueur > dans ma maison. Quant à la partie réglementaire, je regrette de ne pouvoir y > adhérer, ayant pour principe qu'un patron doit conserver la liberté de > diriger ses ateliers comme il croit le plus convenable. » > Comme cette partie réglementaire concerne en particulier > l'apprentissage, M. G. Bridel reste inflexible. D'ailleurs, un mois > auparavant, ce patron écrivait en substance : « La persistance que la > Société typographique de Lausanne met encore à tenir mon imprimerie à > l'index m'empêche de me procurer le nombre de compositeurs nécessaires à mes > travaux. Après mûre réflexion, je me suis décidé à recourir à la création > d'un atelier de composition pour les femmes. Une seule chose pourrait > m'engager à ajourner l'exécution de cette mesure : la levée de > l'interdiction que, contre toute justice, vous faites peser sur ma maison > depuis plus de cinq années. Je veux dire la levée complète et sa publication > dans les journaux : la /Typographia/, le /Bund/, le /Joumal de Genève/ et la > /Gazette de Lausanne/. > La Société typographique ne s'en laisse pas conter. Après discussion, > en assemblée du 26 juillet, l'unanimité se fait sur la réponse, qui dit > entre autres : « Les motifs qui ont fait peser sur votre maison un index de > plus de cinq années existent toujours et, vous le comprenez certainement, > nous ne pouvons revenir sur nos décisions, ce serait nous déjuger et montrer > que nous portons peu de fermeté dans nos actes, tandis que nous tenons à > prouver le contraire. » > Et d'informer le maître imprimeur Georges Bridel que la convention sur > les apprentis a subi des modifications. Il ne tient donc qu'à lui d'y > adhérer, comme ses confrères de la place et de voir lever l'index. > Par la suite, on apprend que des pourparlers se déroulent entre cette > maison et diverses sociétés d'éditeurs pour l'engagement de « jeunes filles > aptes à la composition, au prix de 25 centimes par mille » ! Des démarches > sont entreprises pour faire avorter ces projets. En vain. > Le personnel de l'entreprise, devant la persistante intransigeance du > patron, et pour répondre aux propositions de la Société typographique, se > concerte et fait tenir à son employeur une circulaire signée de vingt-quatre > noms. > M. Bridel réunit le personnel, lui déclare qu'il est prêt à reconnaître > le tarif en cause, mais maintient son opposition à la réglementation du > nombre des apprentis, insuffisante à son gré pour les besoins de sa maison. > Quant à la création d'un atelier de compositrices, il y renoncera pour > autant qu'il ne manquera pas d'ouvriers... > À la suite de cette fin de non-recevoir, vingt-deux compositeurs sur > vingt-six quittent l'atelier, lundi 21 octobre. > Comme en 1867 déjà, quelques membres de la société trahissent leurs > engagements ; après quelques jours de grève, voire immédiatement, ils > reprennent le chemin de l'entreprise. > > > Cordialement, > Bernard Déchanez > ------ Fin du message transféré
- Zurich, 1876, femmes typo, (continued)
- Zurich, 1876, femmes typo, Jef Tombeur (13/07/2003)
- Re: [typo] Zurich, 1876, femmes typo, Bernard Déchanez2 (14/07/2003)
- Re: [typo] Zurich, 1876, femmes typo, Jef Tombeur (14/07/2003)
- FW: [typo] Zurich, 1876, femmes typo, ANDREAS PRIVE <=