Archive Liste Typographie
Message : Re: [typo] Re: Re: INHA lettrines [était: Espace et point d'interrogation]

(Christian Laucou-Soulignac) - Vendredi 30 Janvier 2004
Navigation par date [ Précédent    Index    Suivant ]
Navigation par sujet [ Précédent    Index    Suivant ]

Subject:    Re: [typo] Re: Re: INHA lettrines [était: Espace et point d'interrogation]
Date:    Fri, 30 Jan 2004 14:12:32 +0100
From:    "Christian Laucou-Soulignac" <fornax@xxxxxxxxxxx>

De : sabine
Sent: Friday, January 30, 2004 11:43 AM
Subject: Re: [typo] Re: Re: INHA lettrines [était: Espace et point d'interrogation]
 
>> Il n'est pas impossible que vous ayez raison et que du papier imprimé ait voyagé "brut d'impression" si je puis m'exprimer ainsi.
 

> Moi aussi lu ou entendu (mais où, quand ?) que parfois les livres voyageaient en barriques ! Lyon étant bien placé à la fois pour l'imprimerie et le transport fluvial... 

Le papier vierge : oui ; les livres finis (au moins pliés et cousus sommairement) : oui, ce que je ne sais pas c'est s'ils ont pu voyager à plat. Mais c'est très fortement probable et ça a peut-être été attesté.

>> Ce que je sais, c'est que les livres n'étaient pas forcément vendus reliés et ce jusqu'au début du 19e siècle où cette pratique s'est généralisée avec <l'apparition de la couverture imprimée et du livre broché.

> Certains éditeurs ont continué cette pratique jusqu'à la deuxième guerre, Léon Pichon, Daragnés, Gonin et bien d'autres, mais il s'agissait alors d'ouvrages de bibliophilie dont les tirages se > situaient entre 500 et 1500 ex., le plus souvent en raison des techniques d'impression des illustrations.

Bien sûr, et je fais parte du lot des contemporains qui continuent cette pratique. Cela ne se fait plus que pour les ouvrages bibliophiliques, pour que le lecteur ait la possibilité de se précipiter chez son relieur préféré pour lui faire tailler un vêtement haute couture.

> Quant on voit la qualité des papiers, de la typo, de la mise en page et des illustrateurs... et que l'on trouve des Pichon par exemple, à moins de 50 euros, cela fait rêver.
 
Oui, et pas seulement Pichon... mais dépêchez-vous d'en profiter. Nos jeunes libraires d'ancien aux dents longues ne vont pas tarder à se rendre compte qu'il y a de l'argent à se faire avec de tels livres et les goûts du public moutonnier (entendez ceux qui n'achètent que ce qu'on leur a conseillé d'acheter comme étant d'un bon rapport) est si facile à orienter... Les livres club qui ne valaient pas un sou il y a 15 ou 20 ans se vendent maintenant à des sommes rondelettes. Même chose pour les cartonnages d'éditeur du 19e (les Jules Verne et autres).

> C'était juste mon grain de sel, pour une fois qu'on parle livres !

> Cordialement,
> Sabine.

Si ce sujet n'est pas tabou ici... on peut continuer...

Bien à vous,

Christian Laucou.