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Message : Re: RE : [typo] Re: Re: Doukellepudonktan cette mousseline [était: Espaceet point d'interrogation]

(Christian Laucou-Soulignac) - Samedi 31 Janvier 2004
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Subject:    Re: RE : [typo] Re: Re: Doukellepudonktan cette mousseline [était: Espaceet point d'interrogation]
Date:    Sat, 31 Jan 2004 16:14:34 +0100
From:    "Christian Laucou-Soulignac" <fornax@xxxxxxxxxxx>

Title: Message
Pardon de mêler mon grain de sel dans cette conversation déjà bien commencée.
Les exemplaires mousseline sont des ouvrages incomplets et servent bien à ce que JMP disait. Ils n'ont d'intérêt qu'en interne dans les maisons d'édition parce qu'ils évitent des frais de reliure industrielle (ce qu'un relieur* main appelle un emboîtage [la couverture cartonnée est préparée séparément et le corps de l'ouvrage ne tient à elle que par le collage des gardes]). Bien sûr, on peut faire fabriquer une boîte pour le protéger et le garder "dans son jus". Mais à quoi cela sert-il ? Cet ouvrage est fait pour être lu (enfin, si tant est qu'un pléiade soit fait pour être lu) et dès qu'on va le manipuler, comme il n'a pas de couverture, il risque de se corner, de se tacher... Ah, bien sûr, s'il est prévu qu'il ne quitte jamais son étagère... Dans ce cas il convient d'acheter un autre exemplaire, un "normal". J'ai un grand Robert "mousseline". Je ne demande qu'une seule chose, c'est qu'on lui pose des couvertures pour enfin pouvoir m'en servir (en attendant, je me sers de l'ancienne édition).
Christian Laucou.
 
* On ne devrait pas dire relieuse pour une femme relieur. La relieuse est une machine (mon épouse n'en est pas une, où alors je n'ai pas beaucoup d'attention ;-)) ). Les canadiens disent relieure, je crois, mais je ne trouve pas cela très beau. Au 16e siècle, chez nous, on disait "relieresse" mais de nos jours ça fait un peu précieux. Alors...
----- Original Message -----
Sent: Saturday, January 31, 2004 11:22 AM
Subject: RE : RE : [typo] Re: Re: INHA lettrines [était: Espaceet point d'interrogation]

Merci pour ces renseignements. Mais ce n'est pas sur la mousseline que l'on écrit, puisque c'est la protection du dos, mais bien dans le corps du livre, entièrement identique au volume Pléiade mis en vente, sauf la reliure cuir.
-----Message d'origine-----
De : sabine [mailto:sabine.pl@xxxxxxxxxx]
Envoyé : vendredi 30 janvier 2004 16:30
À : typographie@xxxxxxxx
Objet : Re: RE : [typo] Re: Re: INHA lettrines [était: Espaceet point d'interrogation]

 

Jean-Michel Pochet écrit :

"toile de coton claire, fine et légère, généralement apprètée" (Gd Robert)  qui est collée au dos, en attente du cuir.


Pour un livre de l'an dernier, le cuir n'est pas obligatoire, il y a de superbes matériaux modernes pour les exercices de style...
 

Je l'ai précieusement portée à ma relieuse, car le  papier bible allait se froisser. Elle m'a proposé de le relier !
C'est donc bien une relieuse  :-)
Cette mousseline est parait-il classique, et sert à recevoir les dernières corrections avant de lancer le tirage.


Essayez donc d'écrire sur de la mousseline, posée sur un dos ! Faut pas beaucoup de corrections, et surtout si le livre est imprimé, ça voudrait dire que tout est à refaire !

Avant la mousseline, on mettait des chutes de n'importe quoi, juste pour régulariser le dos et protéger les nerfs; selon les époques c'est à dire les techniques de reliure, le cuir n'était justement pas collé à cet endroit. Ces chutes révèlent parfois de belles surprises, un morceau de parchemin manuscrit, par exemple, et donnent des éléments de datation.
 

Dans tous les cas, bonne lecture.

Zazie.
(Sabine)