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Message : Re: [typo] INHA lettrines [était:Espace etpoint d'interrogation]

(Christian Laucou-Soulignac) - Dimanche 01 Février 2004
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Subject:    Re: [typo] INHA lettrines [était:Espace etpoint d'interrogation]
Date:    Sun, 1 Feb 2004 10:52:05 +0100
From:    "Christian Laucou-Soulignac" <fornax@xxxxxxxxxxx>

Title: Re: [typo] INHA lettrines [était:Espace et point d'interrogation]
Tir groupé de réponses :
 
à J.-F. R. : Nous sommes "presque" d'accord. D'accord pour les Larousse, et vous pouvez même remonter plus loin : le Larousse mensuel illustré (1907-1922) que l'on trouve maintenant en 5 reliures d'éditeur était, comme son nom l'indique, vendu en fascicules mensuels. Et, mais j'ai la flemme d'aller vérifier, corrigez-moi si je me trompe, il me semble bien que l'Encyclopédie a été proposée ainsi aux lecteurs de l'époque.
La problématique dans les deux cas est différente. Dans le premier, on livre une oeuvre de longue haleine (encyclopédie, dictionnaire, etc.) par petits bouts, ce qui permet à l'acheteur peu fortuné d'acheter au fur et à mesure, en dépensant peu à chaque fois (en fait : beaucoup si on additionne tout à la fin). Cela permet également, du côté de l'éditeur, de publier une oeuvre inachevée ou en cours d'achèvement et de rentabiliser son travail au fur et à mesure. C'est un peu le même cas avec les romans populaires en feuilleton évoqués par P. S. où l'écrivain voyait le début de son roman être publié alors qu'il était encore en cours de rédaction.
Dans le cas des ouvrages de "bibliophilie", l'ouvrage est terminé et, alors qu'il aurait tout à fait pu être broché ou relié, l'éditeur prend la décision de ne pas le faire afin de proposer à l'acheteur un exemplaire parfait, neuf et prêt à être relié par son propre relieur s'il le souhaite.
 
à P. S. : Ni agrafés ni cousus, c'est à dire que la feuille d'impression est tout juste pliée pour former un cahier.
 
Christian Laucou.
----- Original Message -----
Sent: Saturday, January 31, 2004 6:33 PM
Subject: Re: [typo] INHA lettrines [était:Espace etpoint d'interrogation]

Cher J.-F. R., cher Ch. L.-S.
 
J'aimerais bien en savoir plus sur ces cahiers ni agrafés, ni cousus... C'était du Tabloïd ou du Berlinois en papier journal ?
 
En tout cas, la pratique populaire des roman-feuilleton cousus main dans la presse du XIXème et du début du XXème, me semble-t-il, n'avait besoin ni de mode d'emploi, ni de relieur(e) ;-)
 
Pierre Schweitzer
 
 
 
----- Message d'origine -----
Envoyé : samedi 31 janvier 2004 16:42
Objet : Re: [typo] INHA lettrines [était:Espace etpoint d'interrogation]

On a souvent le choix, justement : reliure "à système" ou "vraie reliure" après retour chez l'éditeur. Les grands in-quarto Larousse ont tous été publiés selon ce système dans les années 1950 et 1960 (mais sans "reliure à système", il est vrai)...  Les cahiers n'étaient d'ailleurs ni agarphés ni cousus, si je me souviens bien. Mais il y avait (bien sûr) une couverture pour chaque fascicule (ne serait-ce que pour en protéger le contenu). A part ça, que la reliure soit moche ou pas, ou que ça soit vendu en librairie ou chez le marchand de journaux ne change rien à l'objet (périodique à sa parution, de toute façon, en  effet ; mais qui ne saurait se lire *comme* un périodique, justement, dans la plupart des cas - ne serait-ce que parce que les fins de fascicule ne correspondent souvent pas à une fin de phrase, ou d'article).


De : "Christian Laucou-Soulignac" <fornax@xxxxxxxxxxx>
Répondre à : typographie@xxxxxxxx
Date : Sat, 31 Jan 2004 15:45:15 +0100
À : <typographie@xxxxxxxx>
Objet : Re: [typo] Re: Re:  INHA lettrines [était:Espace et point d'interrogation]


De : Jean-François Roberts <mailto:jean-francois.roberts@xxxxxxxxxx>  
To: typographie@xxxxxxxx
Sent: Friday, January 30, 2004 3:01 PM
Subject: Re: [typo] Re: Re: INHA lettrines [était:Espace et point d'interrogation]

En fait (si on veut bien regarder ce qui se passe aujourd'hui même), la pratique n'a... jamais cessé : c'est très exactement le principe des encyclopédies, atlas, etc. vendus en fascicules hebdomadaires chez tous les marchands de journaux. Vous pouvez acheter une reliure "mobile", ou (dans les meilleurs cas) confier vos fascicules à l'éditeur pour les faire relier sous reliure "fixe"... Dans les années 1950 et 1960, Larousse en faisait autant. Et ça n'était certes pas de la bibliophilie !


Je ne suis pas tout à fait d'accord. Ces exemples que vous citez et que nul ne peut méconnaître, s'apparentent aux périodiques et sont vendus comme tels : agrafés et sous couverture. Bien sûr, ils est prévu, dès le départ, qu'ils soient réunis en un ou plusieurs volume(s), sous une "reliure" à système généralement assez moche. La périodicité et le mode de "conditionnement", c'est cela qui fait la grande différence.

Christian Laucou.