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Message : Re: [typo] Quelle est la science qui d éfinit l'alphabet ?

(Jean-François Roberts) - Dimanche 28 Mars 2004
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Subject:    Re: [typo] Quelle est la science qui d éfinit l'alphabet ?
Date:    Sun, 28 Mar 2004 20:03:14 +0200
From:    Jean-François Roberts <jean-francois.roberts@xxxxxxxxxx>


> De : "L.L. de Mars" <lldemars@xxxxxxxxxx>
> Répondre à : typographie@xxxxxxxx
> Date : Sun, 28 Mar 2004 13:16:38 +0200
> À : typographie@xxxxxxxx
> Objet : Re: [typo] Quelle est la science qui d éfinit l'alphabet ?
> 
>>> C'est néanmoins le terme de "graphology" que retient l'ouvrage cité de R.
>>> Huddleston et G. K. Pullum, _The Cambridge Grammar of the English
>>> Language_,
>>> p. 3. (Autrement dit, le fait que le terme soit "déjà pris" n'empêche
>>> nullement de l'employer dans une acception différente, lorsque le
>>> contexte
>>> est bien défini, comme c'est le cas en linguistique.)
> 
>> [PA] Est-ce vrai en français ? Une encyclopédie française moderne
>> utilise-t-elle encore graphologie ?
> 
> Bin non. Ce genre de ponts translinguistiques relève des méthodes de
> Brisset et n'intéresse que la poésie brute. Quand on voit les problèmes
> d'interprétation dans le simple domaine de la linguistique que donne
> l'usage unique du «language» pour les deux axes «langue» et «langage»,
> il vaut mieux s'arrêter là dans les comparaisons foireuses.
> Pour l'usage de «graphologie», pourquoi votre interlocuteur ne nous
> a-t-il pas sorti une fois de plus son Petit Larousse mais une grammaire
> anglaise? Ce sera quoi la prochaine fois, un guide de secourisme
> suédois, Mickey en italien?

Quand on parle de grammaire, je "sors", come vous dites, une grammaire. Vu
l'état piteux de la recherche en France (dont votre inculture est le
témoin), mes ouvrages sont souvent anglophones : à qui la faute ? Quand il
est question d'usage reconnu en français, le _Petit Larousse_ reste la
référence. Maintenant, si vous continuez sur ce ton, j'attend que notre
responsable de liste ne se borne pas à fustiger le ton de ma réponse
présente, qui est celle que mérite votre prétention indécrottable. D'autres
que moi s'en sont déjà plaint. Je constate que... vous ne faites d'ailleurs
que rejoindre (en plus prolixe et en nettement plus prétentieux) la position
que j'ai déjà exposée - tout en tirant l'échelle après vous, selon votre
habitude. Bon joujou.

> Pour la science de l'alphabet, ça va dépendre des écoles (pour un
> Derridien je suppose que ce sera la graphématique), de la période de
> l'histoire (l'article de l'Universalis consacré à l'écriture et
> l'alphabet s'ouvre sur la philologie et s'en tiendra là pour la
> bannière) ou encore du champ de travail : l'étude d'un «système de
> signes servant à la transcription des sons» ne relève-t-il pas de la
> sémiotique? Mais est-elle dissociable de la paléographie qui fera
> l'étude de son histoire? Etc. En fait, je ne vois pas tellement
> l'intérêt pour la pensée d'en isoler l'étude sous le nom précis d'une
> science, à moins d'en faire une science morte : ça me parait à peu près
> aussi pertinent aujourd'hui, ce cloisonnement épistémologique, que la
> taxinomie l'était pour un naturaliste comme Fabre, ou la lexicographie
> pour Benveniste.
> 
> L.L.d.M.
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