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Message : Re: [typo] Brun

(Isabelle Dutailly) - Mercredi 19 Mai 2004
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Subject:    Re: [typo] Brun
Date:    Wed, 19 May 2004 17:37:34 +0200
From:    Isabelle Dutailly <isabelle@xxxxxxxxxxxx>

Pierre Roesch a écrit :


1) Lisibilité pure sur écran
Les polices optimisées en True Type pour l'affichage l'emportent. Le travail De Matthew Carter, qui a « bougé » minutieusement les tracés en observant le résultat en bitmap des petits corps (en continu avec Fontlab) est un modèle du genre. Luc(as) de Groot a fait de même pour des créations récentes, et d'autres créateurs exigeants, même si c'est un travail fastidieux. Matthew Carter insiste aussi sur le soin apporté aux approches et a déclaré que l'espace autour de la lettre compte autant que son contour.

on retrouve la notion de gris typographique.
(...)

Le Plantin (voir autre débat) est très adapté au papier bouffant (édition courante) et aussi au procédé qui va souvent avec (presse Cameron, donc relief et léger foulage). Une de ses caractéristiques les plus significatives est la robustesse de son dessin.

Robustesse du dessin ? Je ne comprends pas ?

3) Ce qui nous amène aux connotations. Pour moi, le Comic Sans ne fait pas sérieux. Une carte de visite professionnelle dans cette typo ne produira pas le même effet auprès du public, en particulier dans des métiers à forte technicité, que des Myriad, Frutiger, etc. Par contre, un jongleur, un cirque, un auteur pour enfants…

On re vient à ce que l'on disait le choix d'une police va dépendre de son usage. Pour mes cartes de visite pro j'utilise Lucida que je trouve élégent et très lisible tant à l'écran que sur papier, pour les privés Matisse qui fait un peu logo, n'est pas très lisible mais me permet de montrer un autre versant, voire d'utiliser ces cartes de façon pro dans un autre
domaine plus "artistique".

4) Ce choix des usagers du monde Windows découle de l'envie de trouver « quelque chose de sympa », qui casse l'ambiance austère de la production bureautique usuelle. Résultat, la séduction détruit la crédibilité. Je tâcherai de tester ça auprès d'un public d'étudiants en IUT à la première occasion.

Cela dit, je ne suis pas sûre que tout le monde soit à ce point, comme nous, sensible aux polices utilisées.
(...)

6) Un joyau peu connu, le Lucida de Charles Bigelow et Chris Holmes, qui en version Unicode s'acquitte avec efficacité et élégance de nombreuses missions (maths, phonétique, grec ancien et moderne…). N'existe qu'en normal et gras, sans italique, hélas.

Je ne sais pas si nous parlons de la même mais j'ai opté pour la Lucida sans unicode que je trouve effectivement élégante et très lisible, même pour des écrits longs.

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Isabelle Dutailly