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Message : Re: [typo] Pour ceux qui s'y connaissent en musique (Delamarche Claire) - Lundi 05 Septembre 2005 |
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Subject: | Re: [typo] Pour ceux qui s'y connaissent en musique |
Date: | Mon, 05 Sep 2005 19:15:01 +0200 |
From: | "Delamarche Claire" <claire.delamarche@xxxxxxxxxxxx> |
Bonsoir Jean Fontaine, bonsoir la liste,Bravo pour vos sources : en effet, Danhauser reste une bible, même s’il date un peu.
Quelques petites remarques en vrac :- nom des symboles correspondant à 2 et 4 pauses : l’usage fluctue, étant donné que leur emploi est très restreint. A l’origine, ces silences correspondent à des valeurs de notes désuètes, en l’occurrence la longue (quatre rondes) et la brève (deux rondes), qui remontent aux débuts de la notation mesurée, en notes carrées et sur quatre lignes ; d’où les appellations également en vigueur de « pause de brève » et « pause de longue ». Mais – que je sache – il n’y a pas d’appellation gravée dans le marbre, juste des usages personnels ou locaux. - nombre de mesures à partir duquel on utilise le symbole « multi-pause » : il fluctue lui aussi. Dans l’absolu, rien n’empêche d’indiquer 40 mesures à compter par 10 « bâtons de 4 pauses ». On peut juste penser que le chiffre 40 est plus lisible au premier coup d’œil. Mais aucune théorie officielle n’impose de seuil. La limite inférieure de 9 semble assez consensuelle si j’en juge par un sondage dans 4 matériels d’orchestre que j’avais sur mon bureau lors de ma première intervention, provenant de 4 éditeurs réputés sérieux : Bärenreiter, Breitkopf, Durand et Schott (matériels d’âges divers, de 2 à 100 ans environ). Mais Danhauser a tout à fait le droit de noter, pour 7 mesures à compter, le « multi-pause » (qu’on n’a pas vraiment l’habitude de nommer…) surmonté d’un 7. - indication « tacet » : elle est extrêmement fréquente, surtout dans les parties de vents et de percussions, qui ont souvent beaucoup à compter ! Le musicien ne pouvant pas se repérer par le nombre de mesures vides, il faut un signal évident pour qu’il sache quand le moment est venu de reprendre. Il s’agit soit d’une rupture nette dans la partition (changement d’armature, de tempo, de mesure), soit d’une phrase musicale aisément identifiable chez un autre instrument et notée dans la partition en notes miniatures (une « réplique »). On peut également compter sur le chef pour faire un signe, mais selon l’étendue de son talent c’est plus ou moins risqué… - silence non mesuré : dans la musique contemporaine, toutes les notations ne sont pas très bien fixées. L’une des raisons est que les grands éditeurs, qui seuls continuent (et encore pas toujours) à graver les partitions, vivent souvent sur leur patrimoine et éditent une proportion assez modeste de musique contemporaine. Ce répertoire est donc laissé à la merci des compositeurs eux-mêmes ou de copistes plus ou moins attentifs aux problèmes de typographie. Chacun fait donc comme il veut – ou peut – et de nombreuses partitions contemporaines doivent être précédées d’un mode d’emploi… Sans compter les sons nouveaux, pour lesquels il faut bien trouver des symboles appropriés. Les logiciels de copie musicale ne sont pas non plus égaux devant la typographie. Certains, qui sont avant tout des logiciels de gravure, accordent un soin extrême aux signes. Ils différencient par exemple, comme au temps de la gravure sur plaques, la liaison de phrasé (indiquant quelles notes s’exécutent dans le même élan), qui se pose au sommet des notes extrêmes d’une phrase, de la liaison rythmique entre deux notes (la valeur de la seconde s’ajoutant à la première, sans nouvelle attaque), qui part du flanc des notes. D’autres logiciels, en revanche, n’offrent pas de telles subtilités graphiques et privilégient la facilité de transposer, de copier-coller etc. Je dois avouer que je n’avais jamais noté de différence entre le « bâton de deux pauses » et la « pause de mesure non mesurée » ; je me demande s’il ne s’agit pas juste d’une simple différence de police entre vos deux ouvrages.
En tout cas, le sujet est vaste et se prête aisément à la diuscussion ! Claire Delamarche ---------- Eredeti üzenet ---------- Feladó: "Jean Fontaine" <jfontain@xxxxxxxxxxxxxxxx> Címzett: typographie@xxxxxxxxxxxxxxx Elküldve: 2005.09.05. 15:10 Téma: Re: [typo] Pour ceux qui s'y connaissent en musique
J'ai mis en ligne et commenté pour Patrick des images extraites de la « Théorie de la musique » de Danhauser (éditions de 1929 et 1996). Claire Delamarche pourra vérifier si je ne dis pas de bêtises.http://pages.globetrotter.net/jfontain/pause/Danhauser.html Le tout pèse 2 Mo. Jean Fontaine
--Utilisant M2, le client e-mail révolutionnaire d'Opera : http://www.opera.com/
- [typo] Pour ceux qui s'y connaissent en musique, Patrick Andries (04/09/2005)
- Re: [typo] Pour ceux qui s'y connaissent en musique, Jean Fontaine (05/09/2005)
- Re: [typo] Pour ceux qui s'y connaissent en musique, Delamarche Claire <=
- Re: [typo] Pour ceux qui s'y connaissent en musique, Jean Fontaine (06/09/2005)
- <Possible follow-ups>
- Re: [typo] Pour ceux qui s'y connaissent en musique, Patrick Andries (05/09/2005)
- RE: [typo] Pour ceux qui s'y connaissent en musique, DELAMARCHE Claire (05/09/2005)
- RE: [typo] Pour ceux qui s'y connaissent en musique, DELAMARCHE Claire (06/09/2005)
- Re: [typo] Pour ceux qui s'y connaissent en musique, Jean Fontaine (06/09/2005)
- Re: [typo] Pour ceux qui s'y connaissent en musique, Damien Wyart (06/09/2005)
- RE: [typo] Pour ceux qui s'y connaissent en musique, DELAMARCHE Claire (06/09/2005)