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Message : Re: [typo] Fonte renaissance

(jandre) - Mardi 10 Janvier 2006
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Subject:    Re: [typo] Fonte renaissance
Date:    Tue, 10 Jan 2006 11:43:59 +0100 (CET)
From:    jandre@xxxxxxxx

>   La proposition d'inclure les caractères de la Pléïade dans l'Unicode
> était une très bonne idée, à mon avis, mais malheureusement incomplète.
Il s'est trouvé qu'à l'époque nous avions travaillé sur eux
spécifiquement. Ils avaient l'avantage de composer un ensemble cohérent
correspondant à un besoin cohérent (les éditions de cette période). Par
ailleurs, ce sont justement des "caractères Unicode" que nous avions
proposés. [Mea culpa: en re-citant l'url donnée par Patrick Andries, je
n'avais pas vu qu'il ne donnait qu'un extrait et non la totalité du
document qui expliquait, par exemple, que le e-bref n'avait pas besoin
d'être codé comme tel].
>
>
>   Par contre, dès le début de l'imprimerie, les fondeurs de caractères ont
> utilisé de nombreux caractères devenus maintenant désuets et qui
> servaient à abréger des groupes de lettres.
Entièrement d'accord, mais comme j'ai essayé de le dire, c'est un autre
problème que celui d'Unicode pour qui il s'agit de glyphes, d'ailleurs
beaucoup de ceux que vous citez, a-tilde etc., font déja partie d'Unicode
(ou sont codables en Unicode par composition).
> Malheureusement, aucune
> fonte (ni l'Unicode à fortiori) ne reprend ces caractères (sauf quelque
> uns utilisés maintenant à d'autres fins).
>
Je persiste en disant qu'il ne faut effectivement pas entrer ces
abréviations dans Unicode, mais dans un codage de niveau supérieur.
Ce qui bien sûr n'enlève rien à la nécessiter de disposer de fontes ayant
ces glyphes ou, sans doute mieux, de fontes OpenType avec la possibilité
de construire ces abréviations, etc.
C'est dans ce sens que je dis que votre fonte est très utile.
Le problème de notre mésentente est à mon avis que vous vous parlez en
terme de "types" ou de "sortes" et moi, ici,  en terme de glyphes ou
caractères. L'inventaire que je propose est en revanche justement un
inventaire de sortes.

>   Tout éditeur moderne sérieux qui voudra reproduire ces
> ouvrages - sans faire de scan - aura un jour ou l'autre besoin de ces
> caractères.
J'espère que votre futur se réalisera car les éditeurs que nous avons eu
l'occasion de rencontrer, mais aussi et ça c'est plus difficile à
admettre, les historiens (de la chose imprimée ou de la langue notamment)
sont les premiers à se contenter soit de translitérations soit d'images
scannées (sur lesquelles d'ailleurs on commence à savoir faire du
traitement d'images de caractères : recherche par exemple des occurrences
de tel ou tel "type" ; mais c'est un autre sujet). C'est cette pesanteur
des "utilisateurs" potentiels qui nous a ralenti dans cette demande de
codification dans Unicode et dans l'élaboration de cet inventaire...
Votre insistnce me redonne courage !

jacques André