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Message : RE : [typo] De l'importance de la ponctuation

(SABeR (sàrl . )) - Mercredi 15 Novembre 2006
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Subject:    RE : [typo] De l'importance de la ponctuation
Date:    Wed, 15 Nov 2006 11:25:18 +0100
From:    SABeR (sàrl.) <saber@xxxxxxxxxxxxxxxxxxx>

Title: De l'importance de la ponctuation

ponctuation … anglo-canadienne québécoise ! donc revue et corrigée à l’hexagonale franco-française !

 

Un homme riche était au plus mal. Il prit un papier et un stylo pour écrire ses dernières volontés.

  « Je laisse mes biens à ma soeur non à mon neveu jamais sera payé le compte du tailleur rien aux pauvres.»  
 
Mais le mourant passa l'arme à gauche avant de pouvoir achever la ponctuation de son billet. À qui laissait-il sa fortun
e?
 
Son neveu décide de la ponctuation suivante :
 
« Je laisse mes biens à ma soeur? Non! À mon neveu. Jamais sera payé le compte du tailleur. Rien aux pauvres.»
 
Mais la soeur n'est pas d'accord. Elle ponctuerait le mot de la sorte :
 
« Je laisse mes biens à ma soeur. Non à mon neveu. Jamais sera payé le compte du tailleur. Rien aux pauvres.»
 
Le tailleur demande la copie de l'original et ponctue à sa manière :

«Je laisse mes biens à ma soeur? Non!  À mon neveu? Jamais! Sera payé le compte du tailleur. Rien aux pauvres.»

Là-dessus, les gueux de la ville entrent dans la maison et s'emparent du billet. Ils proposent leur version :
 
« Je laisse mes biens à ma soeur ? Non!  À mon neveu? Jamais! 
Sera payé le compte du tailleur ? Rien. Aux pauvres.»

 

            l’espace d’un espace, le temps pressait fort !

 

-----Message d'origine-----
De : Jacques Melot [mailto:jacques.melot@xxxxxxxxx]
Envoyé : mercredi 15 novembre 2006 11:06
À : typographie@xxxxxxxxxxxxxxx
Objet : [typo] De l'importance de la ponctuation

 

   Reçu du Québec, ce matin :

 

Un homme riche était au plus mal. Il prit un papier et un stylo pour écrire ses dernières volontés.

  « Je laisse mes biens à ma soeur non à mon neveu jamais sera payé le compte du tailleur rien aux pauvres.»  
 
Mais le mourant passa l'arme à gauche avant de pouvoir achever la ponctuation de son billet. À qui laissait-il sa fortune?
 
Son neveu décide de la ponctuation suivante :
 
« Je laisse mes biens à ma soeur? Non! À mon neveu. Jamais sera payé le compte du tailleur. Rien aux pauvres.»
 
Mais la soeur n'est pas d'accord. Elle ponctuerait le mot de la sorte :
 
« Je laisse mes biens à ma soeur. Non à mon neveu. Jamais sera payé le compte du tailleur. Rien aux pauvres.»
 
Le tailleur demande la copie de l'original et ponctue à sa manière :

«Je laisse mes biens à ma soeur? Non!  À mon neveu? Jamais! Sera payé le compte du tailleur. Rien aux pauvres.»

Là-dessus, les gueux de la ville entrent dans la maison et s'emparent du billet. Ils proposent leur version :
 
« Je laisse mes biens à ma soeur ? Non!  À mon neveu? Jamais! 
Sera payé le compte du tailleur ? Rien. Aux pauvres.»

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Ainsi va la vie: elle nous propose une version de l'existence sans point, ni virgule.

 

C'est à nous de la ponctuer... et c'est cette ponctuation qui fera toute la différence.