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Message : RE: [typo] typo prix Goncourt

(Jacques Melot) - Mercredi 15 Novembre 2006
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Subject:    RE: [typo] typo prix Goncourt
Date:    Wed, 15 Nov 2006 10:29:15 +0000
From:    Jacques Melot <jacques.melot@xxxxxxxxx>

Title: RE: [typo] typo prix Goncourt
 Le 2006-11-15, à 11:10 +0100, nous recevions de Jef Tombeur :

Au fait, les anglicismes sont-ils aussi nombreux qu'en a fait état _Le
Canard enchaîné_ ?


[J. M.]   Certains ont été cités explicitement par le Canard et il n'y a pas lieu de douter de leur existence, ni de douter qu'on en a relevé « vingt fois plus ». Cela a entraîné de très vives critiques, notamment comme quoi le livre n'aurait jamais dû paraître sans que ceux-ci aient été corrigés (ils n'apportent rien à l'ouvrage, n'étant pas volontaires, et, par endroits, rendent même le texte incompréhensible) : la faute est semble-t-il entièrement imputable à l'éditeur. Ce qu'on peut lire ci-dessous à propos de la typographie renforce ce sentiment : économie de correcteur, économie de papier.

   J. M.


> -----Message d'origine-----
> De : Bernard D é chanez [mailto:b.dechanez@xxxxxxxxxx]
> Envoyé : mercredi 15 novembre 2006 10:46
> À : typographie@xxxxxxxxxxxxxxx
> Objet : Re: [typo] typo prix Goncourt
>
> Le 14.11.2006 16:02, « Denis Vergès »
> <Denis.Verges@xxxxxxxxxx> a écrit :
>
> > Bonjour,
> > Que pensez-vous de la typographie des 902 pages du dernier
> Goncourt ?
> > Merci d'avance.
> > Denis Vergès
>
> La qualité du roman m'a fait oublier la surprenante
> typographie adoptée par l'éditeur. Un maximum de texte dans
> un minimum de pages en supprimant la quasi-totalité des
> paragraphes, y compris pour les dialogues. On peut dans ces
> conditions rêver à un gris typographique parfait. Les
> paragraphes sont si peu nombreux que le miroir de la page
> apparaît compact, sans la moindre aspérité, sans lignes
> creuses. Aucun risque dans ces conditions de rencontrer des
> veuves et des orphelines. Une mise en pages virtuellement
> automatique. Il fallait y penser, mais la lecture est tout de
> même éreintante à la longue ! Une moyenne de 70 caractères à
> la ligne multipliée par 40 lignes à la page, cela fait 2800
> signes par page. C'est beaucoup pour un roman. La prise en
> main (1 kg 100) avec une couverture souple n'est pas, par la
> force des choses, décontractée. Je n'ai pas encore trouvé ma
> position idéale de lecture. Mais, je le répète, le roman est
> si captivant qu'on peut aisément le supporter. Aujourd'hui,
> j'en suis au tiers de l'ouvrage et rien ne me fera abandonner
> sa lecture jusqu'à son terme. J'imagine que ce roman fera
> aussi l'objet d'une édition en livre de poche. Que feront les
> éditeurs ? Deux tomes ? Un très gros pavé ? Une typographie
> plus petite encore ?
>
> Rien de très novateur dans le choix du Times. J'ai le
> sentiment que l'éditeur a requis du maquettiste de ne pas
> franchir les 1000 pages.
> J'imagine aussi qu'en adoptant une composition plus aérée,
> surtout pour les dialogues, le texte aurait sans doute
> dépassé les 1200 pages. Le choix d'éviter de composer en
> italique les nombreuses expressions en allemand est pertinent
> (les grades militaires), réservant parcimonieusement son
> usage lorsque cela s'avère essentiel à la compréhension. Il
> n'est pas inutile de se reporter le plus souvent possible au
> glossaire et à la table des équivalences des grades
> militaires figurant à la fin de livre. Les dialogues sont
> guillemetés et précédés d'un tiret long. La compréhensibilité
> est plus aisée. Ce choix est respectable. Les sigles et les
> acronymes apparaissent inutilement interlettrés, mais dans le
> glossaire les mêmes sont épargnés de cet interlettrage.
>
> Voilà voilà, j'y retourne !
>
> Bernard Déchanez