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Message : Re: [typo] appel de notes en français, norme et liberté (Aurel Ramat) - Vendredi 06 Avril 2007 |
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Subject: | Re: [typo] appel de notes en français, norme et liberté |
Date: | Fri, 06 Apr 2007 10:16:24 -0400 |
From: | Aurel Ramat <aurel.ramat@xxxxxxxxxxxx> |
L'exemple de Thierry Veuillez agréer, etc.¹ (sans point final) peut se justifier si cette phrase est complète et qu'elle est placée à la fin d'une lettre. Mais au milieu d'un texte courant, l'absence du point final indique que la phrase n'est pas finie. C'est pour cette raison que je préconise etc.¹. (avec un point final, page 29 du Ramat). Amicalement, Aurel Ramat ----- Message d'origine ----- De : "Thierry Bouche" <thierry.bouche@xxxxxxxxxxxxxxx> À : <typographie@xxxxxxxxxxxxxxx> Envoyé : 5 avril 2007 07:22 Objet : Re: [typo] appel de notes en français, norme et liberté > Bonjour, > > Le mardi 3 avril 2007, vers 17:28:06, Jean-Christophe Michel écrivit : > > JC> Merci de votre réponse franche. Je sais donc que j'ai touché à un > JC> point sensible, grave même puisqu'il ne supporte pas la > JC> plaisanterie. > > non, ma réponse porte uniquement sur les techniques rhétoriques > employées. > > JC> Je sais donc à quoi m'en tenir, la Régle est sacrée et point n'y faut > JC> toucher. > > et hop, l'inévitable couche suivante... > > JC> Cependant je n'ai pas tout compris à cette règle, alors si vous vouliez > JC> bien m'éclairer... > > pas possible, je ne suis en rien une Autorité de la Règle Traditionnelle > de l'Appel de Note Français. Je pensais que des professionnels vous > donneraient leurs trucs pour contourner les impératifs de la Tradition > face à l'Impéritie des Auteurs et leurs frazes bancales, mais il > semblerait qu'ils soient en vacances, ou qu'il n'y ait plus sur cette > liste que des rigolos pas très marrants depuis assez longtemps ! > > Cela dit, je pense que le placement judicieux de l'appel de note est un > travail en soi, comme la préparation raisonnée d'un index ; que c'est > beaucoup trop délicat pour être laissé entre les mains des seuls > auteurs, mais je ne connais pas de manuel écrit sur le sujet. > > Je constate avec tristesse que c'est un domaine dans lequel tout le > monde n'en fait qu'à sa tête, où l'on innove à chaque phrase pour > surmonter un problème qui n'est souvent qu'un artefact de l'innovation > précédente. > > Par exemple, il semble impossible de contraindre un auteur à placer > l'appel de note à un endroit logique et systématique sur l'entièreté > d'un ouvrage. À mon avis, le principe de base est de ne pas chercher > l'hyper-précision dans la frappe, mais plutôt de placer l'appel à > l'endroit où il dérange le moins donc, comme vous le disiez, plutôt à la > fin du groupe sémantique sur lequel porte la note -- cette fin étant > déterminé par des considération grammaticales, elle est indépendante de > la ponctuation, mais peut en effet souvent se trouver en conflit avec de > la ponctuation, qui du coup a du mal à trouver une place élégante après > l'appel. Mais ceci n'est que mon avis et je ne connais pas de point de > vue éclairé ou éclairant sur le sujet. Quand ça n'est pas l'auteur du > texte qui est l'auteur des notes, on observe une très grande diversité > dans la pratique, on s'aperçoit que le système le plus efficace est bien > souvent d'avoir les notes rejetées en fin d'ouvrage et classées par > pages, ce qui fait qu'à la limite l'appel de note peut disparaître. > Quand l'auteur lui-même larde son propre texte de notes, on est en droit > de se demander s'il souhaite être lu (ou seulement impressionner par les > atours de l'Édition Scientifique) ou, du moins, lisible. > > Dans mon domaine, je vois assez souvent le *conseil* de changer la forme > de l'appel de notes dans une formule de maths (p. ex. de le mettre entre > parenthèses ou crochets), ce qui est doublement vénéneux : > a) ça conforte les auteurs dans l'idée qu'il est concevable de mettre un > appel de note dans une formule ; > b) ça ouvre une boîte de Pandore puisque, dans les textes qui n'ont > pas une certaine notation, on pourra s'en servir pour noter les appels > de note, mais dans d'autres, il faudra un nouvel expédient, et cela sans > fin puisque, par nature, la notation scientifique fait feu de tous bois. > > Je suis en train de lire un livre qui comporte tout de même des choses > comme « on peut mesurer cette longueur en m ou km² ». > > Quand aux notes pour les citations, j'aurais un peu la même vision que > pour les formules : une citation ne débarque pas toute seule dans un > texte, elle doit y être introduite, et c'est ce fragment introductif qui > est le lieu naturel de l'appel de la note qui donnera la référence > biblio, les commentaires, l'éventuel mention de qui qui souligne, etc. > > Si le texte qui éclaire non seulement l'origine de la citation, mais > aussi la raison de sa présence à cet endroit, son éventuel > sens, est entièrement en note, ce qui implique de placer l'appel de > cette note à la fin de ladite citation (qui pourrait finir par « etc. », > ce qui est le seul cas que je parviens à imaginer dans lequel on > voudrait placer un appel de note là), il y a à mon avis un problème de > fond à traiter qui est autrement plus urgent que de savoir si la > défusion du point abréviatif causé par l'appel de note est élégante ou > non. > > Veuillez agréer, etc.¹ > > > Thierry > > > ¹ C'est moi qui élide. >
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