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Message : Re: [typo] Plaine Saint-Denis (Jean-François Roberts) - Lundi 03 Septembre 2007 |
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Subject: | Re: [typo] Plaine Saint-Denis |
Date: | Mon, 03 Sep 2007 02:39:37 +0200 |
From: | Jean-François Roberts <jean-francois.roberts@xxxxxxxxxx> |
La question n'était pas la quantité, mais la "qualité" de la désinformation par vous apportée. J'en rajoute donc, puisque vous affectez de ne pas comprendre - c'est déjà mieux que d'autres formes de rhétorique parfois prisées ici. Vous commettez deux erreurs fondamentales, en une phrase. Je rappelle donc votre premier message : > Non, il ne faut pas la cap si ce n'est pas la première lettre d'une > phrase. La Plaine Saint-Denis est un lieu-dit, pas une commune. C'est > un quartier, quoi. > Didier Pemerle D'abord, vous confondez allégrement quartier et lieudit. Comme si la seule alternative était "commune-ou-lieudit". Ensuite, vous semblez croire que les lieudits ne prennent pas la cap. à l'article, quand leur nom en comporte. A Paris, La Fourche (à la limite des 17e et 18e arrondissements de Paris) est un lieudit : ce nom n'est porté par aucune voie, place, square, etc., ni par aucun bâtiment, monument, fontaine ou autre. C'est simplement un lieudit, ce nom désignant, depuis des temps immémoriaux, le point où la voie menant de Paris vers le nord, en prenant à l'ouest de Montmartre (les actuelles rue et avenue de Clichy), se scindait, pour mener - à gauche - vers l'alors village de Clichy, et - à droite - vers Saint-Ouen. Lieudit dont le nom est simplement perpétué par la station de métro du même nom (La Fourche). On constatera que la règle simple est appliquée : les noms de lieudit qui comportent un article prennent la cap. à l'article. (Mais, en général, pas de trait d'union là où il serait applicable.) Un cas fort différent est celui de la plaine Monceau, englobée dans l'actuel 17e arrondissement : initialement partie de la seigneurie de Clichy, par la suite rattachée à Paris, cette localité avait une identité spécifique, bien établie, depuis des siècles. Aussi a-t-on donné son nom au quartier Plaine-Monceau (et, bien sûr, à la rue de Monceau, et au square du même nom). Ce fut une localité, c'est devenu un quartier. Ça n'a jamais été un simple lieudit. (La même remarque vaut, par exemple, pour les hameaux et leurs territoires, au sein d'une commune - territoires qui, bien entendu, peuvent comporter un nombre indéfini de lieudits, au sens strict du terme.) Les quartiers, dans les communes urbaines, ou les localités, dans les communes rurales, sont en effet des divisions administratives à part entière - on l'oublie trop facilement. Simplement - contrairement au département ou à la commune -, ces divisions n'ont aucune représentation élue, à leur niveau. Mais les règles d'écriture pour les divisions et circonscriptions administratives (de tous niveaux) s'appliquent à ces entités - d'autant que ce sont souvent d'anciennes communes, englobées par fusion ; ou, inversement, une localité dans une commune peut en être détachée, pour devenir une commune à part entière. C'est ce qui est arrivé à la localité de Levallois, détachée au XIXe siècle de la commune de Clichy, qui deviendra Levallois-Perret lors de son urbanisation massive. La règle de l'IGN est simple : trait d'union (le cas échéant) si c'est une commune, ou une division de rang supérieur (canton, arrondissement, département, région...), pas de trait d'union sinon. D'où un chassé-croisé des traits d'union, suivant les aléas historiques, pour une même entité géographique, et humaine. A utiliser, donc, avec précaution. A priori, une localité devrait plutôt prendre le trait d'union, mais nom le simple lieudit. Tel est du moins le parti que je préconise. Il a l'avantage d'éviter une réécriture des noms, suivant la date envisagée... (Imaginons que Levallois-Perret et Clichy fusionnent de nouveau, sous le nom de la commune "mère" : Clichy [ou tout autre nom décidé d'un commun accord]. L'IGN écrira dès lors "Levallois Perret", sans trait d'union [ce n'est plus une commune !], alors qu'il faudrait continuer à écrire "Levallois-Perret" [avec trait d'union] à chaque fois que l'on veut désigner la commune, désormais disparue... Bonjour les dégâts !) Laissons donc la charte toponymique de l'IGN au domaine qui est le sien : celui de la cartographie, pas de l'orthotypographie (même si ça peut guider la réflexion). > De : PEMERLE <didpem@xxxxxxx> > Répondre à : typographie@xxxxxxxxxxxxxxx > Date : Sun, 2 Sep 2007 09:53:20 +0200 > À : typographie@xxxxxxxxxxxxxxx > Objet : Re: [typo] Plaine Saint-Denis > > Vu le tonnage de ce qui suit, c'est le Niagara qui reproche à la > goutte d'eau d'être aqueuse.
- Re: [typo] Plaine Saint-Denis, (continued)
- Re: [typo] Plaine Saint-Denis, Jean-François Roberts (02/09/2007)
- Re: [typo] Plaine Saint-Denis, PEMERLE (02/09/2007)
- Re: [typo] Plaine Saint-Denis, Laurent Tournier (02/09/2007)
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