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Message : RE: [typo] a priori, et alii

(Jacques Melot) - Lundi 29 Décembre 2008
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Subject:    RE: [typo] a priori, et alii
Date:    Mon, 29 Dec 2008 14:37:10 +0000
From:    Jacques Melot <jacques.melot@xxxxxxxxx>

Title: RE: [typo] a priori, et alii
 Le 2008-12-23, à 19:44 +0100, nous recevions de diconoma :´

Bonjour !
>> Donc on les cite in extenso si on les connaît et on évite de se poser des problèmes inutiles quand on ignore. "Et autres" me semble descriptif de l'ignorance où on tient les auteurs d'un ouvrage collectif de celui qui a le culot de donner son nom et pas celui des autres. C'est très informatif sur le narcissisme de celle ou celui qui met l'ouvrage sous son nom et, donc, très recommandable.


[J. M.]   Il me semble qu'il y a là un malentendu. L'abréviation « et coll. » (en anglais « et al. ») ne s'emploie en principe que dans le corps du texte (le nom du premier auteur, suivi de « et coll. » de la date et du numéro de page constitue un renvoi à la bibliographie, renvoi qui concilie au mieux précision et concision). Dans la bibliographie, par contre, on se doit de citer tous les auteurs ! Il est vrai que parfois la liste est longue, ridiculement longue même.

   Jacques Melot

P.-S.   L'esprit « livre des records de Guinness »  est répandu et je me souviens d'un article de physique des hautes-énergies dont les auteurs étaient plus de quatre cents ! Dans un tel cas, il y belle lurette qu'il n'y a plus de science, seulement de la technique ou de l'ingénierie. Au-delà de trois ou quatre auteurs, on ne lit plus l'article, se contentant d'aller droit aux résultats. L'idée comme quoi de nos jours la science est le résultat d'un travail de fourmis est un préjugé dont le succès ne fait que refléter l'importance numérique toujours plus grande des médiocres qu'on a eu la faiblesse de laisser envahir un domaine qui n'est pas vraiment le leur.



? Je suggérais au rédacteur d¹une bibliographie de ne pas, en citant seulement le nom du haut de l¹affiche, plonger dans l¹obscurité? les autres ; ces collaborateurs attendent peut-être de leur participation, sous la direction d¹un maître d¹ouvrage (sous la dir. de?), une reconnaissance ou une notoriété qui serviront leur carrière.
 
Cordialement.
 

De : didpem@xxxxxxx [mailto:didpem@xxxxxxx]
Envoyé : mardi 23 décembre 2008 18:29
À : typographie@xxxxxxxxxxxxxxx
Objet : Re: [typo] a priori, et alii
 
 
Le 22 déc. 08 à 19:37, diconoma a écrit :


Bonjour !
>> comment doit on écrire a priori ?
РDoit-on ð laisse supposer une obligation à laquelle il faudrait impérativement se plier. Voyez les dictionnaires (Académie française, Hachette, Larousse, Robert, Littré (édition actuelle), puis demandez-nous ensuite quelle est notre pratique personnelle, et tirez-en enfin les conclusions qui vous conviendront.
Ben mon gars on a le temps de crever de faim. Et, cf. "se plier", de devenir des champions du yoga origamique. Crevant de faim, bien sûr.
         Si vous jugez bon d¹écrire la locution adverbiale Рa priori ð en latin, choisissez l¹italique ou le romain, selon que vous êtes plus ou moins conservateur ou novateur. ­­ Si vous préférez sa francisation, n¹utilisez que le romain avec ou sans accent sur le Рà ð : le diacritique ne semble pas donner à l¹_expression_ un sens différent = a priori, à priori.
On verra ce qu'on juge bon vers le 26 ou le 27 (histoire d'avoir la paix le 24 et le 25, puisque je ne fête pas Noël). De toute façon, si tout le monde comprend l'une et l'autre graphie, c'est que la graphie d'a pas d'importance sémantique. Il est de bon ton , distingué, joli, bien vu, élégant, d'écrire "a priori" sans accent en en roùmain comme Lacroux. Adoptons cette forme gratifiante socialement et fichons-nous la paix entre gens distingués.
         Le passage au substantif suit l¹évolution fréquente des syntagmes : mots séparés, mots unis par un trait, mots fusionnés, s¹accompagnant de leur accord syntaxique = un a priori, un a-priori, un apriori, des aprioris.
Jamais vu ces choses-là et dieu sait si ?
         Chaque scripteur prend position à un stade ou l¹autre de la transformation ; certains tentent de l¹entraîner.
 
>> Auteur et alii] est-il correct en français ? Ne doit-on pas utiliser [Auteur /et al/.] plutôt ?
Рet alii ð, Рet aliae ð ou Рet alia ð, abrégés en Рet al. ð reste encore très latin
Ah c'est sûr c'est pas scythe ni thrace ni osque ni ombrien. Vous avez quelque chose de personnel contre le latin ? La plupart du temps, si on observe les ouvrages en question, on s'aperçoit que l'auteur n'est, en fait, que le coordinateur (habituellemet, "editor" en anglais, abrégé en "ed."). Donc, c'est vrai, dans ce cas "et al." est une fausse-dercherie. Il faudrait mentionner l'auteur de l'article, le titre de l'article en rom et entre guilles, etc. D'autant qu'une référence exacte renvoie non pas à l'ouvrage collectif entier, mais à un des articles qui le composent -- ou alors, je ne sais plus ce qu'est une référence.
et à ce titre peut mériter l¹italique (voir ci-dessus).
Allez, arrêtez avec vos "mériter l'italique". C'est quand même pas une promotion.
N¹est-il pas plus simple de parler en bon français et de préférer Рet collaborateurs ð, abrégé en Рet collab. ð (compte tenu de sa proximité avec le nom de l¹auteur, Рcoll. ð serait possible sans créer de confusion avec coll. = collection). ­­ L¹une et l¹autre _expression_ ont le grand défaut de faire tomber, de manière assez désinvolte,  nombre de participants dans l¹anonymat. À éviter donc quand on rédige une bibliographie.
Donc on les cite in extenso si on les connaît et on évite de se poser des problèmes inutiles quand on ignore. "Et autres" me semble descriptif de l'ignorance où on tient les auteurs d'un ouvrage collectif de celui qui a le culot de donner son nom et pas celui des autres. C'est très informatif sur le narcissisme de celle ou celui qui met l'ouvrage sous son nom et, donc, très recommandable.
D.