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Message : [typo] Rép : italique espacé allemand (stukskebaron) - Jeudi 07 Août 2014 |
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Subject: | [typo] Rép : italique espacé allemand |
Date: | Thu, 07 Aug 2014 21:32:12 +0200 |
From: | <stukskebaron@xxxxxxxxx> |
Jan Tschichold a consacré quelques pages à la question dans Livre et typographie (éd. Allia, Paris 1994). Dans le chapitre Italiques, petites capitales et guillemets, il y explique qu'on différencie des caractères dans le corps de texte depuis l’âge baroque. Avant J.F. Unger (1753-1804), dans les textes composés en gothique, on différenciait certains mots allemands par l’usage du Schwabach qui faisait alors usage de demi-gras ; et pour les mots non-allemands, on employait le romain ainsi que, le cas échéant, des italiques. Unger remplaça le Schwabach, qu’il n’aimait pas, par cet espacement des lettres gothiques. Tschichold poursuit avec diverses recommandations de composition typographique — assez dogmatiques, voire polémiques, comme souvent — s’adressant d’abord à ses compatriotes. Retenons-en juste que s’il est assez désagréable de lire un texte truffé de trop de mots mis en évidence, d’autre part si c’était vraiment nécessaire et que l’italique n’y suffisait pas (les petites capitales étant par ailleurs réservées), le demi-gras s’imposerait comme la moins pire des solutions. J’ajouterais que dans le cadre d’un travail déterminé, et où l’on aurait la maîtrise artistique de la composition, on pourrait aussi envisager de recourir à une autre police, distincte mais bien assortie. AdM. De : Jacques Melot <jacques.melot@xxxxxxxxx> Date : 6 août 2014 10:24:36Belgique À : typographie@xxxxxxxxxxxxxxx Cc : "Jacques ANDRÉ" <jacques.andre35@xxxxxxxxx> Objet : Rép : [typo] italique espacé allemand Répondre à : typographie@xxxxxxxxxxxxxxx Le 6/08/14, à 8:26 +0200, nous recevions de Jacques ANDRÉ : Merci à Arthur Reutenauer, Jacques Melot et Jacques Poitou pour leurs précisions. J¹ignorais tout de cet usage de l¹interlettrage (sauf donc pour les petites caps). Je vais regarder ça de plus près (historiquement parlant). Un petit détail: Elle est liée à l'absence d'italique correspondant à la Fraktur et à la non- utilisation (et je crois absence) de Fraktur grasse. Les Fraktur étant déjà très grasses (ou en tout cas très noir), il n¹y avait évidemment pas de gras. Au contraire, on (surtout les Anglais) ont souvent utilisé des Fraktur dans un texte en romain là où aujourd¹hui on mettrait des gras (titres notamment). J¹ai transmis vos réponses à celui qui m¹avait posé la question et qui me relance sur son problème de « croiser » deux types d¹italiques : Merci pour ces réponses. Je vous donne certaines précisions. Le texte que je traduis est écrit en anglais, il a été publié en 1970, par un hongrois (de culture plutôt allemande, il immigre en 1956) et il s'agit essentiellement d'un commentaire sur Marx. Les premières éditions de Marx étaient bien en gothique et utilisaient donc l'espacement pour mettre en valeur, souligner, etc. Aujourd'hui ces espacements sont devenus des italiques. Ce que je ne sais pas comment rendre c'est la pratique du commentateur qui consiste quand il cite à rendre les soulignements originaux (de Marx donc) par l'espacement et ses soulignements à lui par l'italique. Il arrive donc que certains termes soient soulignés par Marx (espacement) et par le commentateur (italique). Au final c'est assez commode, ce système est expliqué dans une note de bas de page au début du livre, il permet d'avoir un texte qui reste gris et cela permet de distinguer les soulignements de l'auteur et ceux du commentateur. Le texte a été traduit en portugais mais il n'y demeure qu'un italique qui est celui du commentateur, il y a donc eu une perte (les soulignements de Marx), et j'aimerai éviter cette perte. Mon problème est donc de trouver un moyen pour avoir dans les citations deux types de soulignements qu'il est possible de distinguer mais aussi parfois de "croiser" (et d'éviter de nombreuses notes de bas de page du type "souligné par l'auteur" ou "nous soulignons") . Jacques Melot confirme son usage de (semi-)gras ? [J. M.] Oui. Lorsque je trouve un nom latin d'espèce en italiques interlettrées, cela correspond à une entrée (ou assimilable) qu'il faut que je distingue des usages dans le corps du texte, d'où l'usage, sur l'italique, du gras ou, plus rarement, du semi-gras. Revoir l'exemple que j'ai fourni, qui, après transformation (modernisation, emploi du gras et des petites capitales en plus de l'italique) donne : 9. Marasmius. Marasmius lupuletorum wiederholt gefunden [...]. Der wahre Marasmius erythropus, den ich in Postdamer Parkanlagen öfter gefunden habe [...] durch Dr. KOBLER (Mycol. bavar., Theil 3, 1923) kennen, etc. Marasmius erythropus [...] Marasmius scorodonius [...] Marasmius oreades [...], etc. Original : 9. Marasmius. M a r a s m i u s l u p u l e t o r u m wiederholt gefunden [...]. Der wahre Marasmius erythropus, den ich in Postdamer Parkanlagen öfter gefunden habe [...] durch Dr. K o b l e r (Mycol. bavar., Theil 3, 1923) kennen, etc. M a r a s m i u s e r y t h r o p u s [...] M a r a s m i u s s c o r o d o n i u s [...] M a r a s m i u s o r e a d e s [...], etc J. M.
- [typo] Rép : italique espacé allemand, stukskebaron <=