Re: [typo] De l'écrit inclusif

[jtombeur@xxxxxxxxxxx]

‌Sur la masculinisation, on peut le voir ainsi : je ne me souviens plus du nom de la terminologue ou lexicologue québécoise avec laquelle j'échangeais des messages circa la fin du siècle dernier. Laquelle me faisait valoir que de nombreuses formes féminines étaient courantes avant la Renaissance.
C'est effectivement un problème de poule et d'œuf. Notamment pour les noms de métiers. Lorsqu'il y eut pratiquement plus de femmes à les exercer, note par ex. Bernard Cerquiglini, apparaît progressivement un « féminin conjugal » et même extra-conjugal, une étudiante étant, avant l'accession des jeunes femme à l'université, exclusivement la compagne d'un étudiant.
Je me souviens aussi que dans les années 1950-1960, en tout cas chez moi, pour une médecin généraliste, le terme de doctoresse s'était répandu. 
Cer qui n'empêchait pas le Collins français-italien de donner uniquement « docteur » pour dottoressa.
Effectivement, personne n'a forcé les femmes à dire « mon » gynécologue et non « ma » gynécologue car impropre.
L'usage a fini par primer sur les injonctions.
Je veux bien croire que la volonté délibérée d'exclure des femmes de certaines activités ait conduit à une masculinisation involontaire d'usages. Et même admettre que le militantiste féministe, et les études féministes aient fini par imposer la féminisation de noms de métiers à coups de ce qu'un copain prof appelait « l'approximation pédagogique ».
Cela étant, les réticences à généraliser la féminisation m'ont bel et bien semblées délibérées.
Mais je ne vois pas l'utilité d'en débattre plus longuement.

 

De : "Amalric Oriet"
A : typographie@xxxxxxxx
Envoyé: mardi 9 Mars 2021 08:52
Objet : Re: [typo] De l'écrit inclusif

 

Et une occasion supplémentaire pour reprendre ma batte de pèlerin et rappeler que non, hors dans le chef de quelques personnes dévorées par l’idéologie militante, la langue française n’a jamais été masculinisée, ni même « masculinisée » [délibérément] par quiconque.