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Message : Re: [typo] cotes bibliothèque : lettre complément Daunou (Jacques André) - Vendredi 19 Janvier 2024 |
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Subject: | Re: [typo] cotes bibliothèque : lettre complément Daunou |
Date: | Fri, 19 Jan 2024 14:35:38 +0100 |
From: | Jacques André <jacques.andre35@xxxxxxxxx> |
Oui, utiliser le mécanisme de ligature me semble bon, surtout si on peut écrire (dans un certain contexte dlig) qqchose comme OEA, AEU, CE, ... « Il suffit » mais il ne faut pas se tromper: les ligatures (dans tous les systèmes actuels de fontes) c’est un moyen d’adresser un tierce glyphe, pas de le fabriquer. Pour « les nuls » … : Le concept de ligature (que ce soit OpenTYpe ou autre) est de remplacer un appel de 2 (ou plusieurs) glyphes, dans un certain contexte, par un autre préexistant. Typiquement la succession de la lettre « f » (de code 66) et de la lettre « i » (code 69) permet d’accéder au glyphe de code FB01 (la ligature « fi »). Mais il faut bien que ce glyphe ait été dessiné auparavant (fasse partie de la fonte concernée): il n’y a pas de transformation géométrique simple qui passe des glyphes de f et de i à celui de fi (ce n’est pas qu’un bête rapprochement puisque par exemple le point du i disparait). Voici un autre exemple plus proche de ce que fait Daunou: |
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il n’y a pas de glyphe prévu pour la ligature QUE dans Garamond (ici EBGaramond) et cette succession de trois lettres ne donnera rien. En revanche, pour la fonte Infini, la dessinatrice a prévu un glyphe QE avec un U intérieur. Ce glyphe cible a surement été dessiné (avec l’un des outils comme fontshop, fontforge, fontlab, glyph…) à partir des glyphes qu’elle avait déjà. Ce glyphe par ailleurs n’occupe pas un numéro propre à Unicode, mais un code dans une zone privée (précisément le code E171, nom: Q_U_E). Si avec une autre fonte on appelle le glyphe de code E171, soit on n’a rien (erreur : glyphe inexistant), soit on obtient un autre glyphe que la dite fonte a mis là aussi « en privé ». De même, si en Infini+dlig on écrit OUE ou OEU, on n’aura pas un U dans l’OE ! Bref une ligature c’est le nom (ou le numéro) de n caractères ET le dessin d’un glyphe résultant. Donc, il faut fabriquer le glyphe OEU du U dans l’OE. Ça peut être fait en dur comme je l’ai dit dans un mail précédent. Mais effectivement comme tu le dis, Je crois aussi que oui, même si ce n’est pas hyper simple: la difficulté étant de bien réduire proportionnellement la taille du caractère à entrer à l’intérieur et de jouer sur son positionnement (ça c’est le rôle de POS en OT). Voilà de beaux essais à faire avec OT… Question à viera.rebolledodhuin: Si qqn veut faire des essais, quelle est la fonte avec laquelle vous avez fait les exemples que vous nous avez envoyés dans votre mail ? Une linéale vous suffit ? Ou InDesign, voire OpenOffice (j’ai eu l’occasion de l’utiliser pour de manips de glyphes, mais + somples il est vrai).
Question bien plus générale : je ne sais pas ce que les licences de fontes permettent. Modifier les glyphes, non, ça c’est sûr. Mais ici on ne ferait qu’utiliser les glyphes existants, sans modifications, juste par déplacement. Qui connait ça et pourrait éclairer notre lanterne?? Dernière remarque: Reste toujours chez les historiens le problème de choisir quel code donner aux glyphes ainsi créés. Il y a eu pendant quelques années le projet MUFI (Miedeval Unicode Font Initiative) qui a proposé de nombreux codes spécifiques pour les médiévistes (pour les éditions diplomatiques de leurs textes) et cette liste s’est enrichie de quelques abréviations latines qu’on trouve dans les incunables. Hélas ce projet est au point mort (version 4) depuis qq années. Pendant ce temps, les historiens utilisent des valeurs qui leur sont propres et je trouve dommage que Junicode (qui a bon nombre de ces caractères MUFI) soit assorti d’un « style » pour accéder à ces caractères que je trouve un peu trop perso. Il manque un organisme centralisateur… On peut rêver non ? Jacques André |
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