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Message : Sous-sous-sous-titre et sous-sous-sous-sous titre

(Alain Hurtig) - Jeudi 15 Mai 1997
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Subject:    Sous-sous-sous-titre et sous-sous-sous-sous titre
Date:    Thu, 15 May 1997 07:13:19 +0200
From:    Alain Hurtig <alain.hurtig@xxxxxx>

Un client vient de m'en demander une bien bonne : il faut que je prévoie
une charte graphique pour du texte avec au moins sept niveau de sens,
c'est-à-dire, le texte lui-même, plus les notes en bas de page, mais aussi :
- Titre de chapitre ;
- Sous-titre ;
- Sous-sous-titre ;
- Sous-sous-sous-titre ;
- Sous-sous-sous-sous-titre.
(« Et tant qu'à faire, pense aussi aux sous-sous-sous-sous-sous-titres »
a-t-il ajouté sans rire).

La contrainte est la suivante : il s'agit de livres au format de poche
(12 * 19), une variation sur la force de corps sera donc diffficile à jouer
(d'autant que le le texte doit être composé en 11). Une seule police doit
être employée dans tout le volume. Le tout doit rester lisible, avec un
beau gris typo bien cohérent.

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Une réflexion et un appel à l'aide...

La réflexion :
  J'ai expliqué au client qu'en tout état de cause, ce genre de
subdivisions ne sont pas perçues par les lecteurs, qu'une lecture normale,
cursive, ne permettait pas d'aller en dessous du sous-sous-titre, que tout
ça était parfaitement inutile (et ne faisait, au mieux, que refléter la
confusion de la pensée des auteurs).
  Je lui ai expliqué aussi que varier subtilement la taille des espaces
avant et après les paragraphes, avant et après les
sous-sous-sous-etc.-titres rendraient les pages plus compliquées à
comprendre, donc qu'il n'en tirerait aucun profit.
  Je lui ai dit qu'à mon avis, pour des raisons tant « théoriques »
(connaissances sur les habitudes de lecture) que pratiques (difficulté de
mise en oeuvre), sa demande était un peu absurde.

Qu'en pensez-vous ?

L'appel à l'aide :
  Mon client n'en démord pas, et il va falloir que je lui ponde quelque
chose. Si quelqu'un a une idée intelligente...

Alain Hurtig         alain.hurtig@xxxxxx
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« Quand on n'a plus rien à désirer, tout est à craindre ; c'est une
félicité malheureuse. La crainte commence où finit le désir. »
   Baltasar Gracian, L'homme de cour.