Archive Liste Typographie
Message : Re: optima (Olivier RANDIER) - Lundi 23 Juin 1997 |
Navigation par date [ Précédent Index Suivant ] Navigation par sujet [ Précédent Index Suivant ] |
Subject: | Re: optima |
Date: | Mon, 23 Jun 1997 00:54:19 +0200 |
From: | orandier@xxxxxxxxxxxxxxxxxxx (Olivier RANDIER) |
>Thierry Bouche wrote: >> >> question idiote, juste pour le plaisir : >> >> pourquoi l'optima jouit-il d'une telle hégémonie sur les emballages de >> médicaments ? > >En fait mon experience de directeur typo chez Dragon Rouge, l'une des >plus grosse agence de packaging me fait dire que c'est surtout dans le >cosmetique & la parapharmacie que l'on trouve le plus souvent ce >caractere. Je ne crois pas que ce soit un simple effet de mode. L'Optima >(par Hermann Zapf) existe depuis les années 50 et il est utilise depuis >longtemps dans ce secteur. C'est plus un probleme de connotation. >L'Optima est pratiquement le seul caractere qui evoque a la fois de la >rigueur (comme les Sanserifs), de la subtilite (comme les serifs), de la >classe, une certaine sobriete, noblesse (comme le Trajan), purete (on >retrouve d'ailleur beaucoup d'Incises sur les packs d'eau minerale). >Toutes ces connotations sont elles-memes celles des cosmetiques, luxe, >technologie, sophistication, humanite, etc. Tout à fait d'accord. On retrouve ce genre d'hégémonie dans beaucoup de domaines, chaque fois qu'un caractère est particulièrement adapté, de par ses connotations, à un sujet particulier. C'est particulièrement flagrant dans le packaging. On retrouve de même de façon récurrente le Candice ou le Bookman italic (avec les swash) dans le packaging alimentaire (surtout les cornets de glace). C'est assez laid, en général (surtout que c'est généralement accompagné de plein d'effets), mais ces caractères ont acquis une telle connotation qu'on continue à les utiliser. Ca tient aussi, je pense, à un certain conservatisme des entreprises, qui ont tendance, dans ce domaine pour elles forcément très sensible, à rester sur "ce qui se fait" ; il devient alors difficile pour le directeur typographique d'imposer un caractère en rupture avec les habitudes. Olivier RANDIER -- Experluette
- optima, Thierry Bouche (20/06/1997)
- Re: optima, Alain Hurtig (20/06/1997)
- Re: optima, Jean-Francois Porchez (21/06/1997)
- <Possible follow-ups>
- Re: optima, Olivier RANDIER <=
- Re: optima, Jean-Francois Porchez (23/06/1997)