Re: Structuration et methode de travail

[Paul Pichaureau <ppichaur@xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx>]

Isabelle Levy a écrit:

> C'est vrai aussi que la repartition des taches avant la PAO etait
> justifiee par des "limites naturelles", par des frontieres materielles
> imposees par les outils.
...
> Aujourd'hui, on peut, on doit repenser la
> repartition des taches. Cela ne signifie pas pour autant que tout soit
> pris en charge par un seul et unique intervenant.

  Mais il ne faut pas oublier que les différentes taches d'hier
nécessitaient chacune une compétence bien particulière. Le correcteur
n'était pas compositeur, qui n'était pas metteur en page qui n'était pas
typographes parce que chaque tache nécessitait un apprentissage
spécifique. Aujourd'hui ce n'est plus le cas. N'importe qui avec un
minimum de bon sens et du matériel informatique apprend à faire tout ça
en quinze jours. Attention, je parle de l'aspect technique : aujourd'hui
composer un texte justifié est d'une telle facilité ! Bien sûr, ça
n'empêche pas d'obtenir des horreurs.


> 
> Comme dit Olivier Randier
> > ce qui tue le metier, ce n'est pas la technique, c'est le fric.
> 
> Les editeurs qui font ce choix ont une vision a tres court terme et j'ai
> envie de penser qu'il s'agit seulement d'un alea de l'histoire qui sera
> vite oublie, a condition que tout le monde s'y mette.

  Non, je ne pense pas. Il faut bien voir que la plupart des écrits
imprimés aujourd'hui ont un temps de vie très courts ! C'est aussi une
des raisons qui poussent les gens à ne pas soigner leur travail. Ils
savent que le livre qu'il compose sera noyé dans la masse et ne sortira
plus deux ou trois ans plus tard. Il faut vraiment qu'un livre soit
exceptionnel pour bénéficier d'une typographie soignée. Exemple : les
livres d'informatique qui sont vraiment des horreurs ! Normal, dans un
an le sujet traité sera obsolète, il faudra ré-écrire tout le bouquin !

  Contre-exemple (quoique...) : les livres scolaires. Certains durent
tout juste une année, mais sont vraiment soigné (je parle de la forme,
bien sûr).

  Du coup, les éditeurs n'ont pas vraiment intérêt à investir dans un
chaîne éditorial trop lourde. Ça tombe bien !

> Ne serait-il pas plus rentable (pour vous) de recreer, entre vous, des
> petites equipes de travail (meme virtuelles) pour que chacun ne prenne en
> charge qu'une seule fonction.

  En tout cas, ça paraît plus rationnel. Il faut bien ne serait-ce que
s'organiser...


> isabelle levy
> 
> 
> -*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*
> 106273.1424 @compuserve.com

--
Paul  Pichaureau             ppichaur@xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx
Et il arriva que             Dijon, France tél 03 80 38 60 11
le Jeune Paul...             Scientifique  du  contingent :-(