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Message : Re: Couilles et puces

(Olivier RANDIER) - Mardi 27 Janvier 1998
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Subject:    Re: Couilles et puces
Date:    Tue, 27 Jan 1998 03:59:35 +0100
From:    Olivier RANDIER <orandier@xxxxxxxxxxx>

>At 10:48 -0500 25/01/98, JD Rondinet wrote:
>>        Olivier n'a pas de puces ! Il utilise simplement le terme technique
>>habituel dans notre métier !
>>
>Moi aussi, j'ai toujours entendu parler de puces, de couilles, voire de
>couillards.

Hé, vous deux ! Je trouve que vous vous préoccupez indument de ce que je
pourrais avoir ou ne pas avoir ! En tout cas, vous y accordez beaucoup
d'importance et, si j'ose dire, nous vous en remercions ;-)

>>        -- « justification » pour « largeur de la composition » ;
>>        -- « au fer » pour « aligner sur la marge » ;
>>        -- « lettrine » au lieu de « caractère de taille très très grande à
>>cheval sur plusieurs lignes »...
>>
>Ni de « forme signifiante entrant dans un système raisonné de
>correspondance symbolique entre des phonèmes et des structures élémentaires
>du sens » au lieu de « lettre de l'alphabet » ;-).

Pour en revenir à nos puces, je rappelle que la traduction littérale de
« bullett » n'est pas « boulet », ni « boulette », mais « balle ». Si l'on
remarque qu'il semblerait qu'il s'agisse d'un raccourci pour désigner
l'orifice pratiquée par ladite balle, qui ressemble effectivement à une
puce, je dirais que l'anglicisme auquel nous avons surtout échappé est «
trou de balle »... ce qui serait effectivement malvenu dans le vocabulaire
courant, mais pourrait être un emprunt intéressant dans l'argot des
typographes :)

D'autre part, quant à l'intervenant qui était gêné par la puce, je dirais
qu'on rencontre, en gros, souvent, trois terminologies concernant les
signes de composition : -- une dénomination noble, quand elle existe, celle
du dictionnaire, -- un usage courant, mais souvent incorrect, qui est celui
des profanes, -- et enfin un usage jargonné, issu de notre argot des typos.
Je trouve que quand l'usage courant reprend notre argot, nous ne pouvons
qu'en être heureux, car cela constitue pour nous une reconnaissance, d'une
part, et un indice de la diffusion de nos connaissances, d'autre part.
J'ai, par contre, remarqué qu'Unicode, dans sa terminologie, tend à
privilégier exclusivement les usages courants, même quand ils sont
absurdes, ce qui procède d'un nivellement par le bas inquiétant.

Olivier RANDIER -- Experluette		mailto:orandier@xxxxxxxxxxx
		http://perso.wanadoo.fr/thierry.vidal/
Claviers et scripts WorldScript translittérés pour faciliter la composition
des langues est-européennes, du grec et du cyrillique.