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Message : Re: La table des contents (Jean Fontaine) - Dimanche 22 Mars 1998 |
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Subject: | Re: La table des contents |
Date: | Sat, 21 Mar 1998 19:07:38 -0500 |
From: | "Jean Fontaine" <jfontain@xxxxxxxxxxx> |
>Jean Fontaine wrote: > Je crois que la tradition française est >> de placer la table des matières en fin d'ouvrage alors que les >> Anglo-Saxhorns placent leur « (Table of) Contents » au début. > >C'est plus subtil que ça : en français, on place un « sommaire » en >tête d'ouvrage ou une table des matières in fine ! >Enfin, souvent on plaçait ... > >Jacques André J'interprète ce « ou » comme un « et/ou », comme dirait Jacques Melot... Oui, je sais pour le sommaire, mais je parlais surtout de la « vraie » table des matières. Pour les essais et ouvrages didactiques, on voit parfois les deux à la fois : un sommaire au début et une table des matières détaillée à la fin. Le sommaire permet de présenter une vue d'ensemble au lecteur et facilite le repérage rapide de sections qui peuvent l'intéresser particulièrement. Comme son nom l'indique c'est un peu une version sommaire de la t. d. m. (brachygraphié-je dans les règles de l'art?), un petit « digest » (quoique le terme « apéro » serait alors plus logique). Les ouvrages à structure très hiérarchisée génèrent des t.d.m parfois énormes, de plusieurs pages. Imposer une telle table en début d'ouvrage au lecteur pressé d'entrer dans le vif du sujet pourrait être considéré comme une impolitesse. Mais, d'un autre côté, un lecteur qui aime bien savoir dans quoi il s'embarque, se faire une idée précise de l'ouvrage à partir de sa structure, peut apprécier une tdm détaillée au début. En fin d'ouvrage, la TDM revêt plus une fonction de référence ponctuelle, de consultation après-coup. Pour un ouvrage de fiction, qui doit normalement se lire « comme un roman », linéairement, séquentiellement, toute table ou sommaire au début me paraît sacrilège, car ce serait déflorer l'histoire et sa structure, surtout si les chapitres portent des titres significatifs. Il faut en révéler le moins possible sur ce que le lecteur s'apprête à lire, il faut le laisser dans l'inconnu et garder l'effet de surprise. On n'a pas besoin de consulter la table d'un roman tant qu'on n'est pas passé à travers une première lecture de l'oeuvre. Alors la table devrait être à la fin, à moins que l'auteur ait sciemment et expressément voulu en placer une au début. Bien sûr, rien n'empêche un lecteur de feuilleter où bon lui semble et de commencer sa lecture en allant immédiatement fureter dans les dernières pages au lieu de se taper les préfaces et autres avant-propos souvent jugés barbants (bien que je me fasse personnellement un devoir de « tout » lire). Contrairement au cinéma, l'auteur n'est pas maître de l'ordre de lecture. (Tiens, il faudrait faire une étude de ce que les cinéastes révèlent dans le générique du début et ce qu'ils gardent pour le générique de la fin. Je ne sais pas s'il y a des conventions établies là-dessus.) Ça, c'est des considérations théoriques et psychologiques de non-praticien, Comment ça se passe dans la vraie vie? Qui décide de la pertinence et de l'emplacement du sommaire ou de la tédéhem? L'auteur? l'éditeur? le typo? Applique-t-on des principes généraux ou fait-on du cas par cas? Et, pour revenir à ma question initiale, observe-t-on une différence entre les traditions anglaise et française? Doit-on servir la table des matières à l'apéritif ou au digestif? (Bon, tout ça, ça fait un message plutôt long. Aurais-je dû placer un sommaire au début?) Jean Fontaine jfontain@xxxxxxxxxxx
- La table des contents, Jean Fontaine (21/03/1998)
- Re: La table des contents, Jacques Andre (21/03/1998)
- <Possible follow-ups>
- Re: La table des contents, Jean Fontaine <=
- Re: La table des contents, Michel Bovani (22/03/1998)
- Re: La table des contents, Jacques Andre (23/03/1998)
- Re: La table des contents, Thierry Bouche (23/03/1998)
- Re: La table des contents, Thierry Bouche (23/03/1998)