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Message : Codes postauz canadiens (Jean Fontaine) - Mercredi 15 Avril 1998 |
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Subject: | Codes postauz canadiens |
Date: | Wed, 15 Apr 1998 02:19:12 -0400 |
From: | "Jean Fontaine" <jfontain@xxxxxxxxxxx> |
> [Alain :] > Par exemple, au Canada, le code postal a la forme : > > lettre chiffre lettre espace chiffre lettre chiffre ; > > (le mien, G1G 3R8, s'applique au pâté de maisons que j'habite ; celui de >mon bureau, G1R 5R8, s'applique à une partie de l'édifice où je travaille). > > Cela permet une validation rapide, et comme il s'agit d'un code >alphanumérique qui se prête à un usage mnémonique [j'ai un geai.... j'ai un >air... La mnémonicité de nos codes postaux canadiens ne m'apparaît pas évidente ! L'exemple donné est une heureuse exception ( G1 = « j'ai un...») plutôt que la règle. Nos codes postaux ressemblent le plus souvent à du martien, du genre H7Q 4K1 . > il est d'ailleurs heureux que cette partie de code s'applique à une >partie du Québec qui est unilingue francophone], on évite notamment la >confusion, notamment pour les I, 1 (un), l (les minuscules ne sont pas >permises), 0 (zéro) et O (lettre O). Parlons-en de la confusion ! Dans les pays où les codes postaux sont purement numériques, dès qu'on voit un symbole rond dans le code, on ne se pose pas de question, on sait que c'est un zéro; une barre verticale, c'est forcément un 1. Alors qu'avec notre code abscons (pour ne pas dire à cons), quand on lit un rond, il faut faire la réflexion : « Bon, voyons voir, le rond est à la troisième position, donc ce ne peut pas être le chiffre 0, donc c'est la lettre O; la barre verticale en sixième position doit être un chiffre, donc c'est un 1 est non un I ou l. » Une seconde d'inattention et quelqu'un peut transcrire un lettre en un chiffre ou vice versa. Les cas d'erreur les plus fréquents : 0 et O; 1 et I ou l; 2 et Z; 5 et S; 6 et G; 8 et B. Évidemment, la position du symbole dans le code permet de le désambiguïser, mais il faut se faire cette petite réflexion à chaque fois. On a créé chez les humains une confusion pire que celle qu'on voulait éliminer chez les machines. La Société des postes encourage elle-même la confusion entre chiffres et lettres : le code postal officiel du Père Noël, Pôle Nord, est H0H OHO. (Les nombreux enfants qui écrivent chaque année à cette adresse sont assurés d'obtenir une réponse.) Et puis c'est l'enfer à saisir au clavier. Il faut alterner continuellement entre les touches alphabétiques et les touches numériques, sans oublier la touche des majuscules qu'il faut désactiver pour taper chaque chiffre, à moins de verrouiller les majuscules, mais en vaut-ce la peine, et si j'essayais avec le pavé numérique, etc. Les pianistes virtuoses sont très recherchés pour saisir les codes postaux canadiens au clavier. Peu de gens savent que c'est ainsi que Glenn Gould a commencé sa carrière. Très formateur... C'est aussi l'enfer à prononcer. Alors que les numéros peuvent souvent se prononcer d'une façon économique (1200 = « douze cent » au lieu de « un deux zéro zéro »), nos codes postaux se prononcent toujours en six syllabes minimum (les Y et W font augmenter la moyenne...) et les séquences sont souvent peu musicales, du genre « hache sept ku quatre ka un ». Prononcer à débit rapide une colonne de codes postaux canadiens est un périlleux exercice de diction, qui n'a rien à envier aux chemises de l'archiduchesse et autres chasseurs sachant chasser sans chien. Non, vraiment, la convivialité de nos codes postaux m'échappe... Bon, j'essaie quand même d'imaginer les arguments en leur faveur : - Si on avait un code de 6 chiffres, on aurait 10?6 ou 1 000 000 codes possibles, alors qu'avec notre code à 3 chiffres et 3 lettres ça nous donne 10?3 x 26?3, soit 17 576 000 combinaisons possibles, donc beaucoup plus de codes possible avec le même nombre de positions (6). - Si on avait un code de 6 lettres, les combinaisons seraient encore plus nombreuses, mais certaines pourraient être confondues avec des mots : la mention CAN ADA sur une enveloppe est-elle le code postal ou la mention du pays? - Nos codes martiens sont facile à distinguer du reste de l'information relative à l'adresse. Dès qu'on voit une alternance de chiffres et de lettres, on se dit tout de suite : ce truc bizarre, pas de doute, ce ne peut être que le code postal ! Mais ça doit pas toujours être évident pour les étrangers qui ont affaire à nos adresses canadiennes. Bref, s'il est à facile à repérer, notre code postal est malaisé à déchiffer, à transcrire. à saisir, à dicter, etc. Sur les codes postaux, les adresses électroniques, par exemple, ont l'avantage d'être à la fois lisibles (mots le plus souvent reconnaissables) et facilement identifiables (la présence du @ suffit à indiquer qu'on a affaire à une adresse électronique). Jean Fontaine, alias H2J 2C3 jfontain@xxxxxxxxxxx
- Codes postauz canadiens, Jean Fontaine <=
- Re: Codes postauz canadiens, Jean-Pierre Lacroux (15/04/1998)
- Re: Codes postauz canadiens, Thierry Bouche (15/04/1998)
- Re: Codes post-ose (; canadiens, Alain LaBonté (15/04/1998)
- Re: Codes postauz canadiens, Jacques Andre (17/04/1998)
- Re: Codes postauz canadiens, Jean-Pierre Lacroux (17/04/1998)
- Accents dans les adresses postales, Alain LaBonté (17/04/1998)
- <Possible follow-ups>
- Re: Codes postauz canadiens, pcazaux (17/04/1998)