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Message : Re: Les ligatures de mon Martin

(Alain Hurtig) - Jeudi 28 Mai 1998
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Subject:    Re: Les ligatures de mon Martin
Date:    Thu, 28 May 1998 04:32:18 +0200
From:    Alain Hurtig <alain.hurtig@xxxxxx>

At 19:46 +0100 27/05/98, Jean-Pierre Lacroux wrote:
>FL... C'est de la provoc... J'répondrai point...
>
Parce que c'est hors-charte ? (note qu'il aurait pu ligaturer F et N, ça
aurait été pire... Depuis hier, il a aussi ligaturé A et C et A et L : il
ne s'arrête plus !)

>compose en tout cap et alors là, y a intérêt à pouvoir jouer un peu sur
>l'interlettrage, par conséquent, des ligatures non linguistiques
>limiteraient la marge de manoeuvre.
>Le problème se pose moins avec les petites caps.
>
C'est très contestable (youpi, on va pouvoir couper les cheveux en
quatre :-))).

Primo, il me semble qu'interlettrer plus fortement un groupe de mots tout
en cap (ex : un titre, ou un nom en petites cap) est une habitude récente
(d'origine américaine ?), et que cette pratique est plutôt néfaste, parce
qu'elle blanchit trop la ligne et fausse (ou ralentit) la lecture.

Secundo, les exemples donnés par Thierry m'ont donné le courage d'aller
regarder dans des bouqins. Et là on voit que des ligatures intelligentes
sur les capitales donnent une vie au mot, les lettres se croisent,
s'entrechoquent, se marient. On dirait presque de la calligraphie, et si le
dessin est intelligement fait, l'oeil se met à voler au dessus la ligne,
rendant la lecture très agréable (et mystérieuse en même temps).

Évidemment, ça ne peut être utilisé que pour un slogan, une couverture de
livre, une affiche, bref de la typo artistique (ou se voulant telle ;-)).

Alain Hurtig                                         mailto:alain.hurtig@xxxxxx
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J'apprends à vouloir tout et à n'attendre rien, guidé par la seule
constance d'être humain et la conscience de ne l'être jamais assez.
   Raoul Vaneigem, _Nous qui désirons sans fin_.