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Message : Re: Encre, papier electroniques et canons (garcon, la meme chose !) (Olivier RANDIER) - Mercredi 16 Septembre 1998 |
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Subject: | Re: Encre, papier electroniques et canons (garcon, la meme chose !) |
Date: | Wed, 16 Sep 1998 02:10:03 +0200 |
From: | Olivier RANDIER <orandier@xxxxxxxxxxx> |
>Chronique « Tranche de tech » du Petit Bouquet, n° 340, de ce jour. > >>Le papier est l'avenir de l'écran. [...] >>C'est l'ambition du PDG de E Ink qui vise initialement le marché des >>enseignes avant de s'attaquer à celui de l'imprimerie traditionnelle. >>Pourquoi, rêve cet émule de l'auteur du livre des sables, ne pas imaginer >>un livre imprimable à l'infini, dont l'encre des pages serait contrôlée par >>un microprocesseur dissimulé dans la reliure ? Probablement un rien plus >>pragmatiques, les ingénieurs d'IBM ont mis au point un écran plat, le >>Roentgen, dont la définition est égale ou supérieure à celle du bon vieux >>papier. Montré à la presse la semaine dernière à New York, il sera >>officiellement exhibé en public à Tokyo ce mercredi alors que de nombreux >>quotidiens de l'Archipel envisagent d'avoir recours à des tablettes de >>lecture électronique pour satisfaire la boulimie journalophile des lecteurs >>japonais. Avec 16,3 pouces de diagonale (un peu plus de 41 cm), le Roentgen >>n'est plus un gadget. Il devrait trouver sa place dans des équipements >>médicaux et, à moyen terme, équiper les ordinateurs portables de la marque. « Fascinant », dirait M. Spock :) Dans le même ordre d'idées, dans SVM Mac de ce mois-ci sont présentés deux premiers prétendants sérieux (?) au titre de livre électronique. Il semble donc que quelque chose soit dans l'air. Ceci pose bien des questions, que je ne peux m'empêcher de relier à un autre fil* : comment faire vivre la mise en pages sur un support qui semble destiné à la page et au format unique (pourquoi d'ailleurs ? On aurait très bien pu imaginer des livres électroniques qui s'ouvrent en deux, non ?). Que deviennent dans ce cas les tracés régulateurs, conçus pour la double page ? Ces supports seront-ils même basés sur le principe de page traditionnelle ou sur celui du rouleau continu, façon HTLM ? Personnellement, j'avoue être toujours gêné par la nécessité de faire défiler les écrans ; très vite, on ne sait plus où on en est. Alors que la page fixe est un repère bien pratique, surtout pour quelqu'un qui comme moi à une mémoire visuelle : je me rappelle souvent à quel endroit de la page j'ai vu une information. Et les lignes coupées en bas d'écran offense mon oeil de typographe... Quel rôle pourront jouer les créateurs et typographes dans un tel contexte, où on peut craindre que l'on nous serve les textes comme la vaisselle sale déjà évoquée ? Tiens, en parlant des tracés régulateurs, pourquoi n'y en a-t-il que pour les doubles pages ? Ne peut-on imaginer la même chose pour des affiches ? J'ai lu le Tschichold avec beaucoup de plaisir, notamment la partie qui traite de cela, mais je ne peux m'empêcher de penser qu'à vouloir être trop puriste, on finit par se mettre hors jeu. Les tracés régulateurs donnent des résultats admirables, mais sont inutilisables dans le contexte actuel, où les coûts, et notamment celui du papier, sont un facteur déterminant. N'y aurait-il pas matière à étudier des tracés modérés, à chercher des proportions raisonnables, sans laisser des marges inacceptables par le client et par Jacques André ? ;) Par exemple, l'un de ces canons, je ne me rappelle plus lequel, donne une surface blanche équivalente à la surface imprimée. Ne peut-on pas imaginer de rechercher des canons donnant plutôt 1/3-2/3, ou 3/5, etc. ? Entendons-nous bien : je ne veux pas dénigrer ces canons, ils sont magnifiques dans des contextes où l'on peut les appliquer, mais plutôt chercher dans quelle mesures on pourrait les adapter aux exigences actuelles, afin de fournir un cadre raisonné, là où ne règne aujourd'hui que la confusion la plus totale. Le même genre de problème se pose avec les supports électroniques, interfaces CD-Rom, pages Web, bornes multimédias, etc. Il y a urgence à proposer des schémas de mise en pages raisonnée, des règles de bonne conduite élémentaire, si du moins elles sont applicables quand le metteur en page n'a parfois même pas la maîtrise du rendu final de son oeuvre. * Notez avec quel brio je fais la synthèse des deux principaux fils : c'est là qu'on voit le métier de l'animateur ;) P.-S. : c'est quoi, le Petit Bouquet ? Olivier RANDIER -- Experluette mailto:orandier@xxxxxxxxxxx http://village.cyberbrain.com/technopole/Experluette/index.html Experluette : typographie et technologie de composition. L'Hypercasse (projet de base de données typographique), l'Outil (ouvroir de typographie illustrative).
- Re: Encre et papier obscenes, (continued)
- Re: Encre et papier obscenes, Olivier RANDIER (16/09/1998)
- Re: Encre et papier obscenes, Thierry Bouche (16/09/1998)
- Re: Encre et papier obscenes, Alain LaBonté (16/09/1998)
Re: Encre, papier electroniques et canons (garcon, la meme chose !), Olivier RANDIER <=
- Re: Canon, feu noir, feu blanc, Alain Hurtig (16/09/1998)
- Re: Canon, feu noir, feu blanc, Thierry Bouche (16/09/1998)
- [Re: Canon, feu noir, feu blanc] et papier !, Jacques Andre (16/09/1998)
- Re: [Re: Canon, feu noir, feu blanc] et papier !, Thierry Bouche (16/09/1998)
- Re: [Re: Canon, feu noir, feu blanc] et papier !, Jacques Andre (16/09/1998)
- Re: [Re: Canon, feu noir, feu blanc] et papier !, Christophe Labouisse (16/09/1998)
Re: Canon, feu noir, feu blanc, Alain Hurtig (18/09/1998)